Ouais, je sais pas trop pourquoi, enfin si je sais car j'ai joué comme une gaufre hier soir mais cela n'est ni la première ni la dernière fois que ça m'arrive et cela ne m'a jamais touché ainsi.
Alors, comme j'ai lu que cela pouvait être un symptôme de la Sclérose En Plaques, alors j'vais mettre ça sur son dos. D'ailleurs, elle a bon dos la sclérose. C'est grâce à un IRM et surtout aux tâches qu'il laissait apparaître sur mon cerveau que les toubibs ont pu diagnostiquer à 100% la maladie en me disant que j'avais des trous dans le cerveau (la classe, non ?). Du coup, si on voit toujours les mauvais cotés de la maladie (enfin sur les blogs et autres sites d'information qui au lieu de vous sortir la tête de l'eau ont tendance à vous enfoncer bien profondément dans la vase la plus gluante du fond du lac) aujourd'hui je vais aborder les bons cotés de la maladie.
Si, si, il y en a, j'vous jure. Exemple, je suis d'un naturel étourdi, maintenant lorsque j'oublie quelque chose (sortir les poubelles, payer les factures, aller chercher mes enfants à l'école ou autre) je dis à ma femme : "Désolé ma douce, mais c'est tombé dans un trou." Ce à quoi elle me répond : "T'es vraiment trop con !". Du coup on peut oublier volontairement ou non, tout un tas de trucs qu'on a pas envie de faire.
Autre avantage, les sautes d'humeur (d'ailleurs pour ma déprime, cela va déjà mieux depuis que j'écris ce billet), on peut dire tranquillement à son patron préalablement informé de la situation (cela ne sert à rien de lui cacher car par définition les patrons sont des crétins) : "Non j'ai pas eu le temps de finir le rapport, j'm'en tape de ce rapport, c'est chiant à mourir, votre cravate est à vomir, et pis j'm'en fous parce que j'ai la sclérose en plaques, et si t'essaye de me virer pauv' débile, je te colle un procès aux prud'hommes, alors dégage et laisse moi finir mon café !" Moralité on peut dire ce qu'on veut à qui on veut, ils nous regarderont toujours avec la pitié d'une meute de cockers dans les yeux, en disant : "le pauvre..." en trainant sur le "ô".
Bref, je sais c'est puérile, des gens souffrent, ont mal, sont paralysés ou pire encore mais ce ne sont pas pour eux que j'écris (quoique !) mais pour tous les sclérose en plaqués qui ont envie de se battre, de voir la vie avec des étoiles dans les yeux, de dire "non !", de refuser les cachetons, les piquouses et les séjours à l'hosto, de refuser la maladie, de lui dire : "je sais qu't'es là et j't'emmerde !"
Fin de déprime
Ce journal recense les élucubrations rocambolesques et gastronomiques d'un sclérose en plaqué qui soigne sa sclérose en plaques comme il peut et qui fait de sa vie un roman qu'il écrit et qu'il lit à chaque instant...
Suivi médical.
Suivi médical.
* Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.
* Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.
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