Suivi médical.

Suivi médical.

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Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

mardi 26 juin 2012

Un jour je vais me perdre...

Depuis quelques mois, facebook est devenu une sorte de hotline pour les disparitions en tous genres, des chiens perdus, aux vélos volés en passant par les grand-pères séniles qui se seraient pris d'envie d'aller faire un tour à la SPA près de chez moi et qui se seraient égarés en chemin.

Sauf que je suis tombé sur une perle. Un jeune homme de 25 ans qui après une soirée bien arrosée, a disparu. Non pas qu'il fut enlevé par des extra-terrestres mais au dire de son ami qui a lancé l'annonce, aurait pu faire une bêtise car il avait le lendemain des rendez-vous professionnels importants.

Après l'avoir cherché auprès de leur amis communs et de sa famille qui, inquiète a prévenu la police, il nous dit, ce bon ami loyal, qu'il aurait pu partir sur un coup de tête et même à l'étranger.

Je me suis donc mis deux secondes à la place du disparu. J'ai 25 ans, un boulot de merde et des amis chiants à mourir et très collants et après m'être mis la tête à l'envers, je décide de changer de vie et de partir regarder pousser les tulipes aux Pays-Bas en visitant les cafetiers du coin avant de prendre un aller simple pour Tombouctou.

J'imagine ma tête en me faisant arrêter par la police locale pour disparition.

- Monsieur, vous avez disparu, il serait bon de vous retrouver.
- Mais Monsieur l'agent, c'est que je me cherche encore.
- Ne cherchez plus, puisque vous êtes avec nous !
- ...

Et si par malheur, ce bon disparu, vient à refaire surface après avoir vécu une aventure extraordinaire, il ne se passera pas une journée sans que quelqu'un lui dise :

- Tiens, t'es là ?
- Non crétin, je suis au Pérou !
- Je croyais que t'étais perdu ?

Car sur facebook, on cherche beaucoup de choses, des amis, des parents, des disparus, des vélos, des voleurs de pantalon, des aventures, des bonnes blagues, des belles photos, on cherche mais au final, on ne trouve jamais rien et surtout on ne retrouve jamais personne.

Sinon, vous savez quoi, hier j'ai vu Elvis chez Auchan...

samedi 23 juin 2012

Universalité du Beau

J'arrive à une ère de ma vie dans laquelle ma génération se met à procréer, et moi le premier. Visiblement j'ai pris un peu d'avance sur les autres personnes de mon age, en tous cas, sur mes connaissances.

Néanmoins, j'apprends régulièrement sur Facebook la naissance de tel ou tel enfant, garçon, fille, ou indéterminé... Le tout accompagné de photos de ses premières heures de vie aérienne.

Ma première réaction est de me souvenir de la naissance de mes propres enfants, de la joie indescriptible que j'ai pu ressentir à ce moment-là, lorsque je les ai vus, lorsque pour la première fois je les ai tenus dans mes bras. Rien que d'y penser, j'en ai encore les larmes aux yeux.

Ensuite vient la description du petit qui varie entre le "qu'il est mignon" et le "il est adorable" alors que dans l'absolu, il ressemble plus à l'enfant caché qu'auraient eu Winston Churchill et E.T. Grand front, petit nez, yeux écartés et brumeux, bouffi et ridé.

Aussi je me suis dit que les miens que je trouvais si beaux devaient eux aussi avoir cette apparence peu flatteuse et je me suis replongé dans les photos.

Et oui, eux aussi étaient fripés comme des pruneaux, violets comme les varices de mémé et hagards comme s'ils avaient subi des électrochocs répétés pendant des mois. Bref objectivement, ils étaient moches comme des poux pourtant dans mes yeux c'étaient les plus beaux bébés du monde.

Du coup, le beau sous toutes ses formes est donc profondément subjectif car il comporte toujours une part émotionnelle propre à chacun. La beauté est donc universelle dans le personnel.

On est donc tous beaux, certains plus que d'autres mais c'est encourageant tout de même !

jeudi 21 juin 2012

Sclérose en plaques, régime Seignalet et pain.

En relisant la présentation du journal, je me suis souvenu que j'avais en projet de parler aussi de nourriture, enfin de mon régime alimentaire qui ne ressemble à aucun autre. Cela fait tellement longtemps maintenant que je mange différemment que je n'en ai plus conscience et que j'oublie d'en parler. Sauf naturellement lorsque je rencontre quelqu'un qui me propose aimablement des gâteaux apéritifs, des toasts au fromage ou une part de tarte aux fraises que je suis obligé de refuser.

Un des principale problèmes de ce régime c'est l'absence de pain. Nous vivons dans une société ou le pain est au centre des habitudes alimentaires et tout un tas de produits sont conçus pour être mangé avec : confiture, guacamole, pâté de campagne, nutella (quoique ce dernier est bien meilleur à la cuillère directement dans le pot et puis de toutes manières je n'y ai pas droit.)

Comment faire pour moi, pauvre chevalier Jedi en croisade contre la Sainte Boulangerie ? Et bien, j'ai trouvé la solution : le chapati !

Le chapati est un pain indien sans levain.

Alors pour faire de bons chapatis (j'adore prononcé de mot) :

3 bonnes poignées de farine de sarazin (dont le prix augmente à mesure que vous vous éloignez de la Bretagne)
1 grosse pincée de sel
De l'eau. (Combien ? J'en sais rien de quoi faire une boule)

Mélanger le tout jusqu'à l'obtention d'une boule (mais pas trop collante donc ajouter l'eau par petites quantités), faire des boules plus petites de la grosseur d'une balle de ping pong (pour ceux qui n'en ont jamais vue, prenez une balle de squash ou de golf.)
Etaler chaque boule sur de la farine avec les doigts de manière à faire un disque (gros comme un CD, ou une soucoupe à thé pour les grand-mères)

Ensuite recto verso dans la poêle, disons 2 minutes de chaque coté.

Puis opération délicate, enlever la poêle et déposez le disque durci directement sur le gaz jusqu'à ce que des traces brunes apparaissent (et je ne rigole pas, pof, directement sur les flammes) C'est rapide genre entre 3 et 5 secondes de chaque coté.

Normalement ils devraient gonfler, ou plutôt cloquer.

Pour les heureux propriétaires de plaques électriques, de vitro-céramique ou de plaques à induction, oubliez les chapatis. Ou alors, vous pouvez faire ça à l'ancienne, sur le barbecue mais vous aurez une poêle à ruiner et puis ce n'est pas très pratique dans la cuisine...

Voilà, pour les photos, comme je suis pas photographe, vous irez les chercher sur Google...

mercredi 20 juin 2012

Le journal s'exporte bien.

J'aime bien les statistiques, juste pour savoir combien de personnes lisent ce que j'écris, d'où ils me lisent, par quels moyens, etc.

D'ailleurs à ce propos, je me permets de saluer mes lecteurs canadiens, belges, et algériens qui sont toujours plus nombreux.

La france arrive toujours en tête de mes stats mais c'est parce que mes parents, n'ont rien d'autre à faire de leur retraite que de faire pousser des tomates et de relire chaque jour l'ensemble des pages ce dont je les remercie, car suite à leurs critiques plus que constructives que j'essaie de ne pas suivre, j'arrive à améliorer le niveau général.

Bref, j'aime bien les statistiques pour ce qu'elles ont d'inintéressant et de valorisant.

- Encore trente mille aujourd'hui ? Allez, à la fin de l'année j'explose le million !

J'ai donc pu apprendre par ces stats que j'étais suivi sur téléphone et sur tablettes presque autant que sur ordi et ce n'est pas sans me réjouir que d'imaginer déclencher ne fut-ce qu'un sourire sur le visage sans vie des usagers du métro parisien.

En général donc, la France arrive en tête des lieux de visite, juste devant la Hongrie qui était mon pays d’accueil. Ensuite viennent des pays de la francophonie et les Etats-Unis puis tout un tas de pays dans lesquels des expatriés francophones viennent prendre leur dose de cynisme.

Pourtant, le mois dernier quelle ne fut pas ma surprise lorsque la Lettonie est arrivée en seconde position. Loin d'être francophile, je n'y connais personne me semble-t-il, sauf si ma grand-mère a subitement décidé de changer de maison de retraite.

Je suis donc en passe de devenir une star en Lettonie. Dommage qu'il y fasse si froid (amis lettons, j'habite sur une île tropicale donc ne me dites pas qu'il n'y fait pas froid) sinon je me serais mis au letton.

mardi 19 juin 2012

En voiture Simone !

Je devais aller à la pêche aujourd'hui. Mais mon fils le pêcheur avait trente-neuf de fièvre ce matin sans symptôme apparent. Je n'ai pas fait médecine mais comme le premier faisait la même chose : grosse fièvre, trois jours, un centimètre et demi supplémentaire, je vais attendre les trois jours de carence avant d'aller en consultation.

Donc il fallait trouver une activité alternative pour la journée et nous avons décidé d'aller faire un tour à la SPA. Oui, j'ai émis l'hypothèse d'adopter un chien lorsque les douze chats du voisin sont venu en cœur uriner sur tout ce qui était en textile sur ma terrasse, cousins, couvre chaise, nappe et même sur le parasol qui était posé contre le mur. Et puis en plus comme nous n'avons pas sonnette, il aboiera lorsque quelqu'un nous rendra visite. Je lui apprendrai même à mordiller aimablement les mollets du facteur, juste pour me faire rire. (Il faut dire que j'ai toujours une dent contre la Poste et comme les miennes commencent à vieillir...)

Bref, nous voilà donc parti vers le refuge des animaux. J'avais préalablement consulté l'adresse sur une carte et ça me semblait facile. Et bien, heureusement qu'on habite sur une île et que quelque soit le chemin que je prenne j'arriverais à la mer car ma carte devait dater de l'époque des cartographes arabes quand les gens se baladaient en calèche, en charrettes à bœuf, ou en chaises à porteurs.

La fièvre montait. La sienne et la mienne et on ne trouvait pas la SPA.

Après plusieurs détours, retours, et péripéties, j'ai enfin trouvé la bonne route. C'était une grande ligne droite avec des groupes de deux ou trois femmes tous les dix mètres.

Silence dans la voiture : Pourvu que mon aîné ne demande pas ce qu'elles font là les dames.

Quelle idée charmante de situer la SPA dans le bois de Boulogne !

J'avais l'air malin dans ma voiture avec ma petite famille à son bord en traversant une haie d'honneur de péripatéticiennes si peu vêtues mais il n'y eut aucune question hasardeuse.

Etant donner cela, comme je n'avais pas trop envie de revenir, on a pris un chien...

En fait, ils sont doués en marketing la SPA.

lundi 18 juin 2012

Genou en vacances.

Il y a quelques temps, enfin, pas si longtemps, quelques semaines tout au plus, je me suis réveillé dans la nuit pour aller aux toilettes (jusque là, rien d'intéressant me direz-vous).

Dans une pénombre insouciante , je me suis donc levé en silence pour ne réveiller personne d'autre et surtout pas ma douce qui se levait à 5h00 pour aller bosser. Une fois levé sur mes deux pattes j'ai tendu le bras vers la poignée de la porte tout en avançant la jambe gauche.

Et là crac ! Au lieu de me porter je me suis écrasé sur le carrelage comme une fiente d'oiseau sur une veste Giorgio Armani. Ma jambe avait comme traversé le plancher et stupide comme il est, mon corps a suivi le mouvement.

Ma première pensée fut digne d'un réveil matinal pur porc.

- Merde, vacherie de sclérose !

J'ai quand même réussi à me mettre debout tant bien que mal, à clopiner jusqu'aux toilettes pour vider ma vessie et à revenir me coucher.

- Sclérose ou pas, j'ai sommeil et au moins dans mon lit je risque pas de me vautrer.

Le lendemain, les idées un peu plus claires, j'avais toujours une gène au niveau du genou mais rien de bien méchant.

Cette cochonnerie de genou m'avait lâché pendant la nuit. Toutefois largement échaudé par ma dernière aventure hospitalière (voir j'avais mal au genou 1,2, et 3), j'ai laissé au temps le soin de remettre les différents éléments à leur place.

J'étais encore sauvé de la sclérose mais pas de mes problèmes articulaires. Je vais peut-être investir dans un pot de chambre qui sera du meilleur effet avec ma couverture de grand-mère...

dimanche 17 juin 2012

Sclérose en plaques et hiver austral.

Bon, il paraît que je manque... (Je fais suite aux centaines de mails et autres commentaires interrogateurs que je n'ai pas publiés.)

Alors, j'ai décidé de clarifier la situation : Non je n'ai toujours pas eu de rechute et je vais fêter dignement mes 5 ans sans poussée dans deux semaines ! Je ne vais tout de même pas crier victoire trop vite, un accident est si vite arrivé ! (Quoique dans l'absolu 4 ans, 11 mois et 2 semaines, ou 5 ans c'est kif kif bourrique !)

Donc vous pourriez vous dire qu'il ne s'est strictement rien passé dans ma vie depuis novembre ? Enfin rien dont je puisse nonchalamment discourir en public bien que cette page est avant tout une fiction autobiographique !

Et bien si, des milliers de choses ! J'ai déménagé dans une petite maison avec vu sur la mer et je passe une partie de mes journées à lire des tonnes de bouquins sur la plage. (Dans les rêves éveillés que je fais à la bibliothèque)

Mais surtout ce qui m'a troublé dans ma correspondance épistolaire avec l'inconnu, c'est que j'ai commencé un roman dont je mettrai peut-être un point final avant que l'on inaugure la première colonie martienne.

Comme tout s'explique, je suis au point mort avec mon fichu bouquin, donc je me tourne vers mon psy personnel qui est l'écriture. Paradoxal, n'est-ce pas ?

Bref, il ne me reste plus qu'à profiter de l'hiver austral bien au chaud sous ma couverture car on se pèle les meules ce qui déplaît beaucoup à ma tendre épouse.

- Je ne suis pas venue sur une île tropicale pour me geler les miches.

J'ai beau lui expliquer que nous habitons sur les hauteurs, que c'est l'hiver, que pendant la journée elle se balade en débardeur, elle rechigne à mettre des chaussettes le soir parce qu'il fait 10°. N'empêche que moi, j'ai récupéré une couverture bariolée en laine tricotée par ma grand-mère et que je suis tranquille au chaud, d'ailleurs je me demande si je vais pas me faire une tisane...

Sur ce, vive l'hiver austral, vive la verveine, vive la couverture de grand-mère, demain je vais à la plage et je vais emmener les enfants à la pêche !