Suivi médical.

Suivi médical.

*
Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

mardi 30 novembre 2010

Le temps et la sclérose.

Je ne suis pas malade, enfin je ne crois pas l'être. Si l'on m'a diagnostiqué une sclérose en plaques il y a plusieurs années maintenant, je fais en sorte pour que ses symptômes n'apparaissent pas et que je puisse vivre ma vie comme je l'ai toujours fait. Néanmoins, je me suis aperçu ce matin que ma notion du temps avait changé.

En effet, j'amenais mon fils de cinq ans à l'école et comme il n'a pas sa langue dans sa poche et qu'il a oublié d'être bête il m'a posé une de ses questions philosophiques auxquelles on a du mal à répondre avec des mots simples.

- Papa, pourquoi tu es toujours pressé le matin ?

Bon il est vrai que comme j'attends toujours le point de non-retour pour me lever, je suis presque toujours passablement à la bourre et surtout lorsque je pense à toutes les choses que j'ai à faire, que j'aurais dû faire et que je ne vais pas faire (résultats synthétiques de la sclérose, la procrastination à outrance.) Bref, comme son école est à deux cents mètres de mon bureau, il est vrai que j'anticipe toujours ma course et je lui fais comprendre que je suis en retard (quoique parfois, c'est aussi de sa faute lorsqu'il lui faut vingt-cinq minutes pour mettre une chaussette).

- Et bien, tu sais, j'ai des choses à faire.
- Mais c'est important ?
- Euh... Oui et non.
- Comment ça oui et non ?
- Et bien tu sais, il y a des gens qui m'attendent et qui attendent des choses que je dois leur donner et c'est vrai que parfois j'oublie ce qui est important.
- Et c'est quoi qui est important ?
- ...
- ...
- Et bien, de prendre le temps d'être avec mes enfants, de leur faire des câlins, de leur faire des sourires pour qu'ils passent une bonne journée.

Son visage s'est illuminé et comme il était en pleurs quelques minutes auparavant parce qu'il avait perdu sa ferrari en plastique, j'étais content. Heureux simplement d'avoir passer un peu de temps avec lui, d'avoir reçu un sourire et de lui avoir appris qu'il ne sert à rien de courir, il faut aimer à point.

Toujours est-il qu'ensuite j'ai battu le record du deux cents mètres avec obstacles (voitures, poubelles, muret et poussettes) pour être à l'heure au boulot, que maintenant je suis en sueur, je pue et comble du comble je n'arrive pas à parler tellement je suis essoufflé.

J'attends treize heures et je vais faire la sieste !

lundi 29 novembre 2010

Lundi matin et sclérose en plaques.

Et la semaine recommença...

Ce matin, lorsque je me suis réveillé, j'étais fatigué. Comme c'est un des symptômes de la sclérose en plaques cela me donne une excuse pour être fatigué car j'ai l'impression d'avoir passé ma vie à être fatigué. Bref, ma vie aujourd'hui n'est qu'une longue et douce fatigue justifiée par la sclérose. Elle est pas belle la vie ?

Toujours est-il que lorsque j'ai pris mon café, j'étais encore fatigué, lorsque je me suis habillé, j'étais fatigué et lorsque j'ai mis mes pneus d'hiver dans la voiture pour aller les faire monter chez le démonte/remonte pneus, j'étais toujours et encore fatigué.

J'ai déposé mes enfants à l'école et me suis donc rendu au garage pour faire parer mon auto de ses attributs hivernaux. Et là surprise, j'avais pas pris les bons pneus. Il faut dire que j'en conserve plusieurs paires de mes anciennes voitures, qui ne me servent à rien et dont je ne sais que faire. Enfin, me voilà reparti sous les rires du garagiste et de ses assistants pour changer mes pneus, non pas au garage mais dans mon sous-sol. Au garage j'y suis retourné quinze minutes plus tard.

Depuis que je suis au bureau je suis toujours aussi fatigué et je crois bien que je vais aller faire la sieste sinon je vais avoir du mal à finir la journée. Le lundi est toujours un calvaire, sclérose ou pas !

dimanche 28 novembre 2010

Jour de tristesse.

Et oui, je suis retourné sur Facebook. Ce n'est pas que mon point de vue ait profondément changé sur le réseau social des amis virtuels, la preuve en est qu'en trois jours je comptabilise cent cinquante amis, mais parce que cette plateforme comporte une caractéristique propre qui me faisait défaut.

En effet, l'information sur facebook est diffusée à grande échelle, avec une rapidité sans commune mesure. Le problème est bien évidemment que cette information peut être autant d'ordre privé que public. J'ai donc délibérément zappé tout ce qui était d'ordre privé et me suis concentré sur le public.

A ma grande surprise, je suis redevenu un bisounours. Alors, oui j'ai plein d'amis, même si la plupart refuseront de me prêter dix sacs si je suis en galère, ou auxquels je ne confierai pas la garde de mes mouflets ne serait-ce que pour cinq minutes.

L'amitié est étrange. Néanmoins, le fait d'être revenu sur facebook m'a permis de ne pas refaire les mêmes erreurs et j'ai laissé tomber le vendeur de moquette et l'exploiteur des masses chiliennes.

Bon allez, je vous embrasse (je prends mon nouveau rôle de bisounours très au sérieux !!!)

jeudi 25 novembre 2010

Tête En l'aiR

Précédemment j'avais annoncé que j'avais du travail. Ceci expliquant cela, mes derniers billets étaient assez espacés dans le temps. Néanmoins, je suis venu à bout de Tête En l'aiR qui sera projeté lundi 6 décembre en public. Je vous en donne la primeur car la plupart de ceux qui lisent mes messages ici, si ce n'est tous, ne pourront venir le 6.

mardi 23 novembre 2010

J'avais mal au genou. #3

Ca y est !!! J'y suis allé !!! Et ce ne fut pas sans encombres...

Chat échaudé craint l'eau froide, je me suis donc rendu avant toute chose, à l'accueil pour vérifier que j'avais bien un rendez-vous de programmé. Une fois cette information capitale confirmée, je suis donc allé d'un pas trottinant m'assoir parmi la foule hétéroclite qui peuplait le couloir d'attente.

Et mon tour vint et les ennuis avec. La secrétaire m'a gentiment, mais sans sourire, demandé ma carte de sécurité sociale et presque fièrement je lui ai tendu ma carte de sécu européenne format carte de crédit. Toujours sans sourire, elle m'a demandé si je n'en avais pas d'autre. J'ai eu beau lui expliquer que c'était officiel, que je l'avais faite faire dans les bureaux compétents et que les renseignements étaient les mêmes que sur ma carte en papier. Elle me fit comprendre qu'elle le savait mais que la direction refusait les nouvelles cartes.

Instant de flottement...

Je fut ausculté. Et comme de bien entendu l'orthopédiste me confirma que mon ménisque partait de temps en temps en vacance. Elle m'envoya donc passer des radios au premier étage. Et je peux vous dire qu'heureusement que je n'avais pas mal au genou car sinon je les aurai maudits. Me voilà donc parti, on m'appelle une fois, on écorche mon nom, je remets des lettres dans le bon ordre, je réponds et j'entre. La radiologue me demande d'enlever mon pull et mes boucles d'oreille. Je m'étonne. Assez étrange comme procédé pour une radio du genou mais bon. Je pose néanmoins la question à propos de mon pantalon. Elle me dit que pour une radio de la tête ce n'est pas la peine.

Alors je me suis dit que si mon ménisque étaient allé rendre visite à ses cousins germains au quatorzième degré les méninges, il valait mieux que je rentre tout de suite à l'hôpital.

Bref, rien de grave, une simple erreur administrative qui fut la première d'une longue série. Après la radio, on me dit de descendre et d'attendre cinq minutes. J'en attends trente et me décide à frapper. La secrétaire me demande si la radio m'a appelé.

J'ai du mal comprendre, je remonte.

Je demande à la radio si on m'a appelé. On me dit que non, qu'ils ont envoyé directement les résultats.

Je redescends et transfère l'information.

La secrétaire me dit qu'ils n'ont rien reçu et que je dois remonter.

Je remonte puis redescends encore.

On me dit d'attendre. J'attends. Puis enfin on m'appelle. Confirmation, c'est bien mon ménisque et on me prescrit vingt séances de stimulation électrique pour muscler ma jambe.

Moralité, je vais me remettre au sport, les secrétaires ne savent pas sourire, et l'administration médicale ne vaut pas mieux que les soins qu'ils prodiguent.

jeudi 18 novembre 2010

Un peu de philosophie sclérosante

Suite à un commentaire de Mel sur un précédent billet qui remettait en question mon statut de malade pour le remplacer par celui, plus honorable de combattant, statut que bien évidemment j'ai accepté, je me suis interrogé sur la problématique suivante.

Je lutte, d'accord, mais je lutte contre quoi ?

Car s'il est vrai que d'un premier abord, il semblerait que je combatte, pour le moment efficacement ma sclérose ou plus précisément les effets de ma sclérose, dans mes actes il en est tout autre. En effet, je ne suis aucun traitement médicamenteux et n'ai eu aucun suivi médical. Dans un sens ma sclérose me fout la paix. Néanmoins, j'ai pris des mesures draconiennes pour en arriver là. Et c'est ainsi que Platon est venu à mon secours :

"Sans l'intervention d'une cause, rien ne peut être engendré"

De fait, je me suis rendu compte que loin de combattre la sclérose elle-même, j'ai recherché les causes et les origines de celle-ci. Je ne suis pas médecin et grand bien me face, car ces idiots ne réfléchissent pas de la sorte. Ils essaient de soulager le mal sans essayer de comprendre l'origine du mal.

Bref, c'est ici que le Pr Seignalet m'est venu en aide. Je suis d'accord que lui aussi est médecin, mais il faut bien qu'il y ait parfois des exceptions sinon, nous tournerions en rond. Il a une théorie, qui vaut ce qu'elle vaut mais qui mérite de s'y arrêter. Il propose que la majeur partie de notre alimentation est néfaste pour nous car notre corps n'est pas à même de l'assimiler, de fait nos cellules ne sachant que faire de ces molécules inassimilables en rejettent une partie mais leur évacuation ne peut se faire totalement. Les cellules se remplissent donc progressivement d'éléments indésirables. Et ce sont ces cellules qui, lorsque leur nombre devient important vont provoquer des dérèglements anatomiques.

- Mais alors pourquoi t'as la sclérose en plaques alors que moi je n'ai rien, et que nous mangions la même chose ?

Ici vient une deuxième théorie intéressante qui est la théorie du chaos ou de l'effet papillon. je résume, la même cause peut avoir des effets différents mais une association de circonstances peut amener aux mêmes conséquences. Je m'explique, la pollution massive de nos cellules peut entraîner dans la plupart des cas une maladie (bénigne ou lourde, d'un rhumatisme à un cancer) ou plus rarement rien du tout.

Pour moi c'était la sclérose en plaques. Alors compte tenu de cette réflexion médico-philosophique, j'ai commencé à manger différemment et les effets de ma sclérose ont disparu et je cours, je vois, je bouge, j'entends, et j'essaie de jouer de la basse...

C'est fou les avantages de l'effet placebo !!!

mercredi 17 novembre 2010

Je suis un terroriste !

Oui je suis un terroriste et je le revendique !

Hier j'ai lu une drôle d'information concernant un anglais qui s'est retrouvé en prison pour avoir écrit sa colère sur Twitter.

Depuis, de nombreux sites et forums tentent de lui accorder une certaine solidarité et ce de diverses manières. J'ai donc décidé aujourd'hui de porter ma pierre à l'édifice en faisant acte délibéré de terrorisme sur cette page.

1. Si on trouve pas de traitement contre la sclérose en plaques je vais faire sauter l'institut Pasteur.
2. Pour la retraite à trente-cinq ans ou je réduis en cendres la tour Eiffel (si, si, j'vous jure)
3. Les carambars à cinq centimes d'euro ou je fais exploser la poubelle de Sarkozy.
4. Les voitures devraient être interdites sinon je lance des boules puantes géantes sur les dix plus grandes villes de France. (Arnac-la-Poste, Collioure, Saint Affrique, Saint-Guilhem-le-Désert, Brive-la-Gaillarde, désolé je connais par cœur que les cinq premières.)
5. Pour le retour de Groquick ou je coupe le réseau électrique de Paris.

Tout cela pour montrer que mes menaces sont aussi ridicules que celles d'un comptable anglais de faire sauter un aéroport international, quoique je maintienne la troisième !

mardi 16 novembre 2010

Souvenirs, souvenirs...

Ces derniers temps, il m'est revenu à l'esprit un épisode de mon adolescence auquel je n'avais pas prêté attention mais qui aujourd'hui me laisse un profond regret.

La situation se déroulait dans une bibliothèque de lycée quelconque dans une ville quelconque. Vers l'age de seize ans les adolescents étaient amenés à rencontrer un conseiller d'orientation pour définir ce qu'ils allaient faire le leur vie. La plupart d'entre nous imaginait que leur vie se résumait à fantasmer sur les seins des femmes et à boire quelques bières entre amis (c'est volontairement que je n'inclus pas la gente féminine dans ce passage, No Girls Allowed, c'est la devise des garçons de seize ans), voir à fumer quelques cigarettes qui font rigoler pour passer le temps. Néanmoins, en attendant notre tour nous discutions ardemment sur le sujet.

- Et toi tu veux faire quoi ?
- Ché pô, t'as des idées toi ?
- Non. Alors tu vas leur dire quoi ?
- Je sais, je vais leur dire que je veux être gynécologue ! (Un peu plus loin dans le fantasme)
- Warf, warf, warf. (Oui, les adolescents rigolent comme des Saint-Bernards qui aboient)
- Jamais t'oseras dire ça !

Et il l'a fait et on lui a conseillé de travailler encore plus en maths et en physiques pour pouvoir faire le concours de médecine et au bout de sept ou huit ans, de pouvoir choisir sa spécialisation, ce qu'il n'a pas fait.

Moi, et bien je savais pas. Rien du tout, j'hésitais entre peintre en bâtiment, chauffeur de limousine, rêveur et chômeur. Et j'en étais à ces réflexions lorsque le conseiller a hurlé mon nom dans le couloir. J'ai su après que c'était la troisième fois et que le volume sonore de son appel avait augmenté à chaque appel. J'étais déjà rêveur.

- Alors mon garçon, qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ?
- Musicien !

Je n'avais pas beaucoup réfléchi et la seule chose qui m'était venue en tête c'est que je jouais de la guitare avec deux trois pôtes dans un garage.

- Ah oui, mais tu es un peux trop âgé pour commencer un instrument.

Il consulta ses fiches.

- Quoique tu puisses encore apprendre la contrebasse.

J'écoutais et je jouais à l'époque essentiellement du métal et jouer Rage Against The Machine à la contrebasse me semblait un peu étrange et en sortant j'ai bien fait rire mes amis. Moins que le gynécologue qui est devenu vendeur de tee-shirts publicitaires mais quand même.

Aujourd'hui j'ai beaucoup vieilli, jouer Rage à la contrebasse ne semble plus du tout aussi farfelu et surtout je regrette amèrement de ne pas avoir appris à jouer de la contrebasse !

lundi 15 novembre 2010

Quand plus rien ne va...

Chacun d'entre nous à ses propres petits secrets pour faire face aux indélicatesses de la vie. Les grandes comme les petites.

J'adore ma vie et la direction que j'ai décidée de lui donner mais parfois il faut se rendre à l'évidence que malgré toute la bonne volonté du monde, on se retrouve parfois devant des choix cornéliens ou encore devant une accumulation de malchances qui fait qu'à peine sortie la tête de l'eau, la vie vous remet un coup de tatane pour vous replonger dans la mouise. Sympa la vie !

Dans ces cas là, certains pleurent, d'autres font le dos rond en attendant que passe l'orage, d'autres encore se ruent sur n'importe quelle nourriture sucrée, ou encore abandonnent femme (mari) et enfants et disparaissent.

En ce qui me concerne, je change de tête, nouvelle tête, nouvelle vie.

Le problème du jour, comment concilier l'envie de faire d'autres enfants en sachant que les revenus financiers familiaux parviennent tant bien que mal à subvenir aux besoins de ses membres ? Alors hier soir, je me suis rasé la barbe pour n'en laisser qu'une barbiche et une paire de moustaches et ce matin je suis entré chez le premier coiffeur ouvert (à huit heures du mat, ils ne sont pas foule) pour me faire rafraichir les cheveux.

Nouvelle tête, nouvelle vie !

Mon fils m'a dit ce matin

- Je vais faire un dessin pour toi.
- Et qu'est-ce que tu vas dessiner ?
- Je vais te dessiner toi avec ta barbe...
- Ah ? Ok...

Lorsque je lui ai demandé si j'étais beau, j'ai eu droit à un non catégorique et ma femme me regarde bizarrement bien qu'elle me dise que j'ai perdu dix ans (comme j'en avais pris dix d'un coup lorsque mon premier fils est né, ça compense !) et je me demande si mon petit garçon me reconnait.

Cela ne répond pas vraiment à la question du jour mais je me sens différent.

Nouvelle tête, nouvelle vie.

samedi 13 novembre 2010

Sclérose en plaque et torticolis.

Depuis le week end dernier ma tendre et chère ne peut pas tourner la tête. Ca craint !

Et depuis la semaine dernière notre cadet fait des cauchemars la nuit entre cinq et six heures. Ca craint !

La résultante de ces deux phénomènes conjugués est une fatigue intense car si en temps normal nous nous levons à tour de rôle pour nous occuper des péripéties nocturnes de nos marmots, je ne vais pas, mari aimant et attentionné que je suis, envoyer ma femme cybernétique (c'est fou ce que le fait de ne pas pourvoir tourner la tête nous fait ressembler à un robot) pour calmer les rêves effrayants de notre fils.

Enfin, je préfère ça que d'aller pointer à l'usine. Je précise que je n'ai rien contre les usines, ni même contre ceux qui y travaille, je ne pense pas que ce soit une vocation.

- Tu veux faire quoi quand tu seras grand mon garçon ?
- Bah, je sais pas mais j'adorerais viser toujours les mêmes quatre boulons sur une chaîne de montage.
(pause)
- Et bien quelle ambition !
- Ah mais attend, je voudrais travailler sur des jaguars !
- C'est bien mon fils tu iras loin. (En Grande-Bretagne)

Donc du coup, pour montrer que je n'étais ni trop fatigué, ni rancunier vis-à-vis de sa maladie, et que je l'aimais, ce matin elle a reçu des embrassades de ses fils et son petit déjeuner au lit, café, thé et toasts de marmite. Et bien je vous assure qu'elle était contente.

Comme quoi, il nous faut pas grand chose pour être heureux.

mercredi 10 novembre 2010

J'veux aller sur Vénus !!!

Je suis passablement outré par les signes de masculinité et de virilité dans la mode.

J'aime la couleur, je l'avoue ; je porte, du jaune, du vert, de l'orange, du rouge et parfois en même temps (c'est mon coté arc-en-ciel) mais il est abominablement difficile de trouver des vêtements colorés quand on est un homme. Et surtout en hiver. Les collections automne/hiver ne nous donnent qu'un dégradé de noir, parfois teinté de blanc, de marron ou de bleu, mais jamais dans des proportions donnant à ces couleurs une dominante. Sachant que le noir représente l'absence de couleur, je suis malheureux.

Dans la rue, les éclairs colorés que je peux voir sont toutes des représentantes de la gente féminine. Aussi j'en arrive à la conclusion que si les collections féminines sont si colorées c'est qu'elles sont caractéristiques d'une certaine forme de féminité et que donc l'absence de couleur et l'austérité seraient représentatives de la masculinité et de la virilité.

En ce qui me concerne, je ne place pas ma virilité dans mon accoutrement ni par la quantité de poils qui poussent sur ma poitrine (de toute manière je serais ennuyé, car au dernier recensement, je n'en ai que vingt-huit! Et ils sont répertoriés ainsi, téton droit dix, téton gauche six, zone nombrilaire seize) si peu nombreux que je les épile. Dans un sens la virilité est un des derniers bastions de nos origines bestiales alors comme je ne suis pas un gorille ni un chimpanzé, je voudrais bien pouvoir porter autre chose que du noir en hiver.

Du coup, pour être honnête je commence à regarder dans les rayons de prêt-à-porter féminin pour voir si dans la catégorie grande taille, il n'y aurait pas quelque chose que je pourrais mettre.

Vénus n'est pourtant pas si loin, et je vous jure qu'un de ces quatre, je vais déserter Mars pour y demander l'asile vestimentaire.

mardi 9 novembre 2010

Parce que ça me fait rire !

Et que je n'ai pas le temps.

Et puis aussi parce que j'en ai marre de la morale bien pensante qui dit que l'on ne peut pas faire de blague ni sur les black, ni sur les juifs sous peine d'être raciste ou antisémite, que l'on n'a le droit de parler de la guerre qu'avec la main sur le cœur quand les résistants sont ceux qui sont morts, les vivants étaient tous plus ou moins des collabo ou des résistants de la dernière minute, que l'on doit être fier de la révolution française qui si l'on en croit les livres d'histoire était une véritable boucherie et que j'ai envie de dire que j'aime les rois, que les feuj aiment leur rolex, que les keubla en ont une grande et que j'aime bien Adolf dans son bain parce qu'il me fait rire.


WALTERMOERSADOLFJSUI
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samedi 6 novembre 2010

La théorie du Koala.

La nature généralement fait bien les choses. Elle ne conserve que ce qui est utile. C'est à peu de choses près la théorie de l'évolution de Darwin. Adaptation et évolution dans le but de faire partie de la chaine alimentaire.

Il existe une exception toutefois.

En effet, le koala n'entre dans aucune catégorie. Il vit seul, se nourrit exclusivement d'eucalyptus extrêmement toxiques si bien que le nourrison est obligé de manger les excréments de sa mère pour s'habituer à ce régime, il n'a aucun prédateur, est solitaire (les mâles ne rencontrent les femelles que lors de l'accouplement) et il ne fait rien de la journée car l'eucalyptus n'est pas très calorique.

Question : A quoi diable servent les koalas ?

Réponse : A rien.

De fait on peut remettre en question toute l'oragnisation de l'univers, l'existence de Dieu et même la théorie de l'évolution en partie, mais il faut se rendre à l'évidence le koala est le seul animal de la création qui ne participe pas à une chaine alimentaire quelconque et qui n'a aucune utilité ni pour la biomasse, ni pour l'écosystème.

Le koala est pour le règne animal l'équivalent de Gaston Lagaffe pour l'humanité : un intru et c'est ce qui fait tout son intérêt.

vendredi 5 novembre 2010

J'ai promené ma sclérose chez IKEA.

Et oui je suis allé à la capitale. Enfin, nous sommes allés à la capitale. Pour être exact, nous sommes à la capitale !

Et qui dit capitale, dit IKEA, le paradis de la sapinette suédoise, du plastic hi-tech à prix chinois, du sèche couverts en céramique qui ressemble à un testicule de taureau blanc, mais pour y balader ma sclérose j'avoue que c'est moyen.

Premièrement parce que le parcours des méandres du premier étage a réveillé la douleur de mon genou (au moins j'aurai un truc à dire à mon orthopédiste si elle persiste jusque là) et ensuite parce que faire des courses de caddie entre les verres et les lampes, pour finir par charger des kilos de planches (on ne peut pas appeler ça des meubles, ce sont des planches dans un carton) en imaginant les heures de galères à vivre lorsqu'on les montera pour en faire justement, des meubles, et bien, ce n'est pas de tout repos.

Néanmoins mes vieilles jambes (et on arrête de se marrer) m'ont porté jusqu'à la caisse où nous avons légèrement explosé le budget que nous nous étions fixé mais c'est vrai que d'enfourner des trucs avec des noms bizarres à deux euros tous les dix mètres pour à la fin remplir deux sacs jaunes, ça chiffre.

IKEA, un vendredi soir, ressemble à un gigantesque parc de jeux pour jeunes adultes issus de la génération légo. Un plan, des pièces, au début cela ressemble à rien, à la fin cela ne ressemble pas au meuble de la présentation.

IKEA : Instant de Kréation Educative pour Adulte. Bienvenu dans la vie du pas cher mais tu te débrouilles comme un grand !

jeudi 4 novembre 2010

J'avais mal au genou. #2

Aujourd'hui, je me suis levé assez tôt, je me suis préparé, et je me suis rendu à mon rendez-vous chez l'orthopédiste.

Cela ne s'est pas du tout passé de la manière dont je l'avais imaginé.

En entrant dans le centre médical, j'ai regardé sur l'affiche de l'entrée pour y trouver mon chemin dans le labyrinthe des spécialités médicales. Une fois trouvé l'étage et la porte que je cherchais, le plus naturellement du monde je m'y suis rendu. Grossière erreur ! Dans la médecine, la plus simple n'est jamais la bonne solution. Si vous avez mal au foie, on vous prescrit un médicament qui vous soulage le foie mais qui vous ruine l'estomac, un autre pour préserver votre estomac mais qui détruit vos reins et un autre pour sauvegarder vos reins mais qui vous abrutit contre quoi il n'y a rien à faire au lieu bien sûr de chercher pourquoi vous avez mal au foie.

Bref, une fois devant la porte, l'ensemble des sièges du couloir d'attente (on ne peut pas appeler ça une salle) étaient occupé par l'association des retraités moroses. La porte s'ouvre et comme l'on m'avait dit au téléphone de venir un peu plus tôt pour remplir mon dossier du fait que c'était ma première visite, naïvement je profite de la présence médicale pour lui exposer mon cas. Réponse sans appel :

- Moi je suis rhumatologue, allez voir à l'accueil.

Suis-je bête, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt. Stupidement je considérais l'accueil comme le lieu des personnes perdues, ou des analphabètes ne pouvant lire le plan, ou des personnes agées en manque de relations sociales.

Me voilà donc parti pour l'accueil. Après une brève période d'attente (trois minutes), ce qui me surpris énormément, l'accueillante fut bien sympathique. En deux phrases elle m'a expliqué que je n'avais pas de rendez-vous.

- Mais j'ai pris un rendez-vous par téléphone.
- Avec qui avez-vous parlé ?
- J'en sais rien moi, avec la secrétaire (ou sa soeur, comme si je demandais le patronyme de toutes les secrétaires avec lesquelles je parle. Bonjour je voudrais commander une pizza mais d'abord comment vous appelez-vous ? Débile !)

Elle a tout de même pris mes papiers, a regardé encore une fois sur son ordinateur, décroché son téléphone, parlé avec quelqu'un pendant quelques minutes, puis avec un sourire désolé m'a dit que ce n'était pas possible et que je n'avais pas de rendez-vous. Ensuite, il lui fallut quinze bonnes minutes pour remplir des dizaines de cases sur son ordinateur avec des centaines de numéros présents sur mes différentes cartes (de sécu, d'identité, de travailleur immigré...) sans compter mes noms, prénoms, adresse, numéros de téléphone, et ceux de mon médecin traitant. Au bout des trois minutes réglementaires, les gens se dirigeaient automatiquement vers le guichet numéro deux qui comptait à la fin une vingtaine de malades, alors que je monopolisais le guichet un.

Normalement j'y retourne le 18 novembre car j'ai tout de même demandé un rendez-vous officiellement, mais je suppose qu'il va bien se passer quelque chose d'exceptionnel qui m'empêchera de voir ce bon orthopédiste.

mercredi 3 novembre 2010

J'avais mal au genou.

L'été dernier, je ne sais trop pourquoi, mon genou gauche a décidé de me faire des misères qui se traduisaient par une douleur, une gène permanente et une instabilité. Parfois, lorsque la douleur était plus forte je devais marcher en boitant ce qui me donnait une allure assez étrange.

J'ai laissé traîner car les dix années que j'ai passé dans un but de handball m'ont laissé des souvenirs autres que les beuveries d'après match, la franche camaraderie et les douches collectives. Néanmoins, un jour, je me suis pris par la main pour aller consulter mon médecin traitant. Comme je le pensais, il écarta d'office la responsabilité de la sclérose et conclut que mon ménisque se baladait dans mon genou. Il me donna donc une ordonnance pour aller consulter un orthopédiste qui lui saurait quoi faire.

J'étais content. Le seul problème de cette histoire c'est que les deux manipulations qu'il fit pour tester la résistance de mes ligaments ont remis mon ménisque à sa place et je n'ai plus mal depuis. C'est embêtant car je n'aime déjà pas aller chez un médecin lorsque je suis malade mais là, je vais devoir aller voir un spécialiste pour un problème qui n'existe plus.

- Bonjour, c'est quoi votre problème ?
- Ben, y'en a pas.
- Alors pourquoi vous êtes là ?
- Ben j'avais mal mais j'ai plus mal.
- Alors pourquoi vous êtes là ?
- Comme j'ai pris rendez-vous, je suis venu.
- ...
- Ca va vous ? La famille ? Des enfants ?
- ...
- Il fait beau, non , pour un mois de novembre ?
- Foutez-moi le camp !
- Ok.


J'adore les toubibs, dès qu'on leur parle d'autre chose que de médecine, ils deviennent hargneux, ce sont les pitbulls de la société.

mardi 2 novembre 2010

Novembre... Ah, novembre...

Et oui, le temps passe, les années filent, les mois se succèdent implacablement et le rythme des saisons suit son cours sans rien nous demander. D'un autre coté pourquoi nous demanderait-il quelque chose ? La réponse est bien évidemment contenue dans la question.

Néanmoins, le novembre 2010 a une particularité agréable. Il fait beau, le ciel est juste couvert d'une légère robe de nuage transparente (super érotique le ciel) et il fait vraiment doux. Pour dire je n'ai encore sorti ni bonnet, ni manteau !

Je ne sais pas pourquoi mais l'automne a toujours eu un effet étrange sur moi. Peut-être les feuilles ? Ou encore la vieillesse de l'année ? Ou les champignons ? Les châtaignes ? Bref, je me sens bien en automne, j'ai envie de travailler. Enfin, pas vraiment de travailler, je m'exprime mal, plutôt de faire travailler mon cerveau pour pondre des projets artistiques (oui, oui, mon cerveau est une poule !). Mais notez bien que c'est déjà assez exceptionnel !

Je commence donc, un nouveau travail. Ce soir sera mon premier jour (soir ? nuit ?) de boulot alors souhaitez-moi bonne chance ! J'en aurai besoin car je ne sais pas trop dans quelle direction je vais aller mais je connais déjà le titre : Tête En l'aiR.