Suivi médical.

Suivi médical.

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Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

mercredi 16 novembre 2011

On n'est jamais content !

Ce doit être une caractéristique humaine. En y réfléchissant, c'est peut-être même à cause de cela que l'homme a trouvé comment faire du feu, comment traire une vache ou comment se déplacer sur l'ensemble de la Terre. Les grandes migrations, du néolithique jusqu'à aujourd'hui ont toujours la même origine : C'est sûrement mieux ailleurs !

Donc on se plaint, on n'est pas content de ce que l'on a et on se demande toujours pourquoi le voisin a une plus grande voiture, ou plus grande maison, ou plus grande télé mais jamais pourquoi il a de plus grandes oreilles !

La nature nombriliste de l'homme le fait se focaliser sur ses propres problèmes et lorsqu'il regarde autour de lui, il n'y voit que le mieux, comme si on ne voyait que la poussière d'or dans un tas de fumier et que même si on est déjà en argent, on se demande :

- L'argent c'est bien mais pourquoi je suis pas en or ?

Et donc on va aller gueuler sur le fermier pour être en or !

Je suis d'accord que c'est toujours difficile de perdre des acquis sociaux, un certain confort ou une manière de vivre mais il ne faut quand même pas abuser. Personnellement je suis très content de ce que j'ai. Je crois bien que même si je grognais quelques fois par le passé ou que je grogne encore parfois, j'ai toujours été content de ce que j'avais.

Quand je regarde autour de moi, je ne vois que des gens se plaindre, de ceci ou de cela, de la vie chère (ce qui dans l'idée même est débile car chère par rapport à quoi ? Au passé ? On est bien d'accord en 1960 le litre de lait coûtait 50cts... de francs) ou des crottes de chien sur les trottoirs. Et puis quand je regarde plus loin, je vois encore les gens se plaindre du chômage et de leur condition de travail. Plus loin, c'est des condamnations à mort et de la lapidation des femmes infidèles. Toujours plus loin c'est du travail des enfants ou de l'esclavage sexuel. Et le plus loin que je puisse voir, c'est une femme d'une maigreur inhumaine portant dans ses bras un enfant de quatre ans de trois kilos avec une tête énorme qui se plaint qu'elle n'a qu'une poignée de riz à lui donner chaque jour et qu'eux deux n'espèrent vivre que jusqu'à demain.

Alors je crois que c'est facile de se plaindre de sa vie lorsque l'on vit dans un pays riche, où tout le monde a une télé, un téléphone portable et du pain sur la table et où la personne la plus pauvre serait un prince dans un autre pays un peu plus loin.

L'important dans la vie c'est d'être pas mort ! Et on a trop souvent tendance à l'oublier.

mardi 15 novembre 2011

J'ai des savates de compèt !

Primo, une précision s'impose. Ici, sur mon île tropicale sous les cocotiers, il n'y a pas de tongs, de flip flop ou autres noms exotiques, il n'y a que des savates pout tout ce qui se porte sur les pieds avec des sangles qui se rejoignent entre le gros orteil et le suivant.

Arrivé depuis peu, l'été austral commençant à se faire sentir, j'ai donc acheté des savates et quelles savates !

Fabrication africaine, intérieur cuir, ABS (Anti Blocking Savate) et une déco en sky sur le dessus. Et depuis, je vole, je virevole entre les pierres et les cahots, je vais partout, sur les chemins et sur la route, rien ne m'arrête !

Parce que j'ai des savates de compèt !

Je ne sais pas pourquoi j'utilise une métaphore automobile pour en parler quoique j'ai bien ma petite idée sur le sujet.

En effet lorsque je les ai achetées, quelle ne fut pas ma surprise en regardant la semelle ! Un vrai bonheur ! L'art de la récup à l'africaine ! J'ai des savates équipées Pirelli ! Même Alonso, Vettel ou Hamilton n'en n'ont pas !

Dans un endroit où la voiture est reine, la mienne est en ruines mais j'ai des savates de compèt !


dimanche 13 novembre 2011

Quel dimanche !

Quand le réveil a sonné ce matin. Je me suis dit :

Flûte alors ! C'est quand même dimanche ! Quelle grande idée d'avoir mis mon réveil à 5h45 ! C'est décidé, je me lève pas !

Quinze minutes plus tard, le cacao des enfants était prêt, le café coulé et je m'apprêtait à faire des œufs aux plat. Bien sûr une pensée d'envergure atomique m'avait fait changé d'avis.

Dans un éclair de lucidité, j'ai imaginé mon aîné, pleurant, criant, hurlant et étant impossible toute la journée car je ne l'avais pas amené à son premier tournois de handball.

Ce que je ne savais pas c'est qu'au moment de partir j'allais décider d'y aller aussi. J'ai donc traversé l'île en diagonal par une route de montagne digne d'un grand huit en suivant le bus qui conduisait mon fils vers les terrains herbeux de Saint-André.

La ville du nom de l'attaché de com de JC nous a porté chance car si la météo avait annoncé de la pluie, nous avons eu une canicule. Les organisateurs étaient tellement désabusés que les deux arbres aux feuilles clairsemées et la malheureuse tente de jardin furent rapidement pris d'assaut si bien que la pause de midi fut rallongée pour éviter que les apprentis handballeurs grillent sur pieds.

J'ai donc regardé jouer des enfants à la balle toute la journée, je suis revenu chez moi cramé dans les deux sens du terme mais j'ai passé un bon dimanche ! Comme quoi parfois les décisions de dernière minute peuvent avoir du bon !

Je me suis même demandé un instant si je n'allais pas reprendre une licence et l'idée des footings, des courbatures et des blessures à venir eurent raison de mon engouement. Chacun son tour, dorénavant je reste au bord du terrain mais la prochaine fois j'emmène un parasol !

vendredi 11 novembre 2011

On est le 11/11/11, il est 11h et je viens de me lever !

Des années que je n'ai pas dormi aussi tard.

Pourquoi je parle de mes heures de réveil alors que probablement vous en avez rien à cirer ? Pour la bonne raison que nous avons été invités à manger chez une amie hier soir.

Les indications directionnelles étaient simples.

- Bon alors pour venir chez moi, tu prends cette route, tu tournes à la pharmacie, tu montes, tu montes, tu montes, tu tournes à droite, tu cherches un panneau "centre équestre" et tu montes, tu montes, tu montes, quand tu vois des poubelles, c'est là !
- Mais t'habites où ? Au paradis ?
- Non, juste avant. Vous venez vers 20h. Et sinon, j'ai pensé à faire une raclette, c'est bon pour ton régime ?
- Euh... C'est mieux qu'une fondue, il me reste les patates et la charcuterie, deux sur trois c'est pas mal. Mais t'inquiète pas, je vais pas mourir de faim ! (ça c'était vite dit !)

Et alors nous sommes montés, longtemps, très longtemps, avons cherché le panneau, l'avons trouvé et sommes remonté pendant encore plus longtemps. La fraîcheur commençait à envahir la voiture, des cristaux de glace papillonnaient dans les phares et au moment où je pensais que je n'avais pas emmené mes pneus neige ou au moins des chaînes, les ombres dans la nuit se sont mises à jouer à faire les ours.

Au bout de vingt-cinq minutes de montée, ma douce s'interrogeait sur notre destination.

- Elle a des voisins ? Il arrive que des gens viennent chez elle ? Parce que sinon pour être tranquille, ya la Sibérie... Même le facteur, il doit pas venir. Elle doit recevoir le courrier deux fois par an quand une caravane de chameaux ou un promeneur égaré passe dans le coin !

Bref !

19h50 : Nous avons les poubelles en vue. Nous avons fini par vaincre la route. Heureux comme tout, la soirée commence. On discute, des gens arrivent, on rediscutent, des gens arrivent avec des enfants qui disparaissent aussitôt, on rediscutent des guitares sortent et se mettent à jouer. La maîtresse de maison voltige entre guitare, kayamb et autres percussions.

23h00 : Les grands et les petits sont affamés, les petits mangent, les guitares jouent encore. Les grands commencent à piquer des patates en douce.

00h00 : Mon cadet essaie de s'endormir sur le canapé, les guitares le dérangent, elles se mettent à jouer un air hongrois, il ronfle.

2h00 : Un groupe dissident commence à se former parmi ceux qui ont faim et ils ou plutôt on, car j'en étais, décide d'installer un appareil à raclette dans la cuisine et de se jeter sur la nourriture. Le plan échoue lamentablement lorsque nous sommes découverts, alors on chipe des patates et quelques feuilles de salade.

3h30 : Après des multiples péripéties, nous nous installons à table sur laquelle une corne d'abondance a déposé de quoi nourrir Obélix après une semaine de jeûne. Le silence s'installa, uniquement brisé de loin en loin par le crépitement du fromage fondu.

- Ca va tu as assez mangé ?
- C'était parfait !
Le "fait" ne serait jamais sorti si je n'avais pas réprimé le rôt de contentement qui voulait prendre sa place.

Ensuite les enfants nous ont fait un défilé de costumes. Le problème c'est que mon amie à une fille et donc des costumes de fille, que les autres enfants étaient trois filles. J'ai donc vu mon aîné passer tantôt en sorcière, tantôt en fée, en princesse et même en Blanche-Neige.

4h15 Il est temps de partir. Les enfants dormaient dans la voiture, ma tendre et chère somnolait et j'ai pu contempler paisiblement le passage de l'aurore à l'aube en roulant à 60 avec ma charrette. Couchés les enfants, couchés les parents. Il fait jour et ce sera une belle journée.

Moralité : soirée raclette, soirée chouette !

jeudi 10 novembre 2011

Les gens d'ici.

Sont bizarres !

Les gens d'ici ont tous des voitures, on se demande presque pourquoi il y a des bus puisque tout le monde a sa Peugeot. Quatre membres de la famille de plus de 18 ans, c'est quatre voitures devant la maison. Il faut dire que pour la marche à pieds, il faut avoir le temps et de bonnes jambes et pour le vélo, il faut être suicidaire et dopé.

Les gens d'ici sont très polis et très aimables. Ils s'embrassent ou se serrent la main à chaque fois qu'ils se voient et disent bonjour quand ils rentrent quelque part. Hier à la poste il y avait au moins quatre-vingt personnes dans cent mètres carré et tout le monde répond à chaque nouvel entrant ou au moins hoche la tête, ce qui crée un joyeux foutoir !

Les gens d'ici n'ont qu'une idée très vague de la géographie européenne.
- Quelle langue vous parlez ?
- Le hongrois.
- Ah le hongrois... J'ai toujours voulu visiter les pays scandinaves.
- ...
- C'est comment là-bas ?
- Plat...

Les gens d'ici sont lents. Ils marchent doucement, conduisent doucement, cuisinent doucement, mangent doucement, mais ils chantent quand ils parlent...

les gens d'ici sont pleins de couleurs. Du tout blanc au tout noir avec sur le dos toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et en plus les hommes ne portent pas de cravates !

Les gens d'ici sont des gens sympathiques.

Les gens d'ici ne me regardent pas bizarrement lorsque je leur dit que j'ai une sclérose en plaques...

mercredi 9 novembre 2011

L'administration est un fléau... national ? européen ? mondial ? galactique ?

J'ai changé de pays, de climat, de continent et même d'hémisphère mais il y a des choses d'immuables : la bêtise humaine et l'administration.

Il est vrai que le plus souvent les deux se confondent. Je ne dis pas que les fonctionnaires sont bêtes mais l'administration est en elle-même idiote et donc demande à ses préposés de faire des actes relevant d'une haute stupidité.

Les normes européennes affirment, pour promouvoir la libre circulation des personnes, que l'on peut travailler dans un pays, puis dans un autre et toucher les indemnités sur la totalité du temps cumulé en cas de perte d'emploi. Dans l'idée, c'est super, dans la réalisation un peu moins.

Pour ce faire, on a mis au point un document, le U1 (anciennement nommé le E301) identique dans tous les pays pour récapituler la durée du travail et les cotisations versées. C'est un document bien fait d'une extrême simplicité, qu'un enfant de 6 ans arriverait à comprendre.

Le seule problème c'est que ce fameux document est généré par un logiciel informatique propre à chaque pays qui reprend la législation du dit pays. Pour simplifier, il existe des cases sur l'U1 qui n'existe pas la norme du pays. Donc le logiciel coche une autre case, en général la case "autre". (nb : ce sera le seul instant logique de ce billet, savourez-le !)

Là où ça se complique c'est lorsque cette case devient importante dans le pays d'accueil et qu'on nous dit :

- Monsieur, cette case n'est pas cochée, je ne peux rien pour vous...
- Et qu'est-ce que je peux faire ?
- Et bien, je sais pas, revenez demain !

En fait c'est le jeu du téléphone arabe grandeur nature avec des vrais gens, une information A se transforme lentement en B sous l'impact des logiciels administratifs.

Un ordinateur est la chose la plus stupide au monde, elle fait ce qu'on lui dit de faire mais lorsque les personnes qui lui disent de faire quelque chose sont stupides, on ne peut pas arriver à un résultat correct. Ce ne sont pas des maths, "moins" par "moins" ne donnera jamais "plus".

Si l'on rajoute à cela que même avec des documents complémentaires montrant que cette foutue case aurait dû être cochée mais qu'il y a eu un bug, les préposés ont des règles simples, la machine à dit non, donc c'est non car la machine à toujours raison.

Néanmoins, parfois, comme on trouve une perle dans un tas de fumier, de l'obscurité jaillit et lumière, et cette lumière s'appelle Mme Payet qui ne pouvant accepter la traduction que l'on avait faite d'un document, a passé trois heures à placer chaque mot de ce courrier dans google traduction pour s'assurer de la véracité de nos allégations. Incroyable mais vrai ! Parfois, l'homme surpasse la machine mais on a l'impression de nager en plein délire camusien, dans un océan d'absurde !

Après tant d'efforts et devant l'ampleur du désastre, c'est décidé, je me porte candidat volontaire et bénévole pour la première mission de colonisation marsienne !

Avec un peu de chance ils me prendront dans l'administration...

mardi 8 novembre 2011

Huguette à bord

La grande mode aujourd'hui parmi les automobilistes est de coller à l'arrière de leur véhicule le prénom de leurs enfants suivi de la mention "à bord".

Après m'être interrogé quelque peu sur ce phénomène, car personnellement j'en ai rien à secouer de savoir si dans la voiture que je suis, se trouve une Caroline, un Matéo, une Thérèse, un labrador ou une plante verte, j'ai découvert que ces chers parents croient bien faire et pensent augmenter l'attention des autres voitures en leur disant "Doucement les gens, ya des marmots assis derrière !"

Sauf que lors que l'on y regarde de plus près, c'est tout l'inverse qui se produit. En effet, dans le temps il y avait un triangle rouge avec un bébé joufflu à l'intérieur pour jouer le même rôle, et comme il reprenait la signalétique de la route, il fonctionnait très bien, mais aujourd'hui, en nous imposant le prénom de leur progéniture, les parents les mettent en grand danger.

Voyons les cas :

1. Un couple de jeune mariés qui cherchent un prénom pour leur premier enfant, ils lisent, ils discutent, le chauffeur réfléchit, rigole, et tout le monde à l'hosto.

2. "Tu as vu le prénom ?
- Non, c'était quoi ?
-Et bien regarde !"
J'accélère, l'autre freine, pinpon, pinpon, pinpon

3. Les prénoms rares et anciens sont à prescrire, tout comme les prénoms d'origine étrangère, car ils gênent la lecture ou provoquent des crises de rire préjudiciables au volant. Clafoutis, Pervenche, Roméo, Cunégonde, Aldebert, Gyögyi, Choekyi ou Vojislav sont à oublier.

Cette petite liste n'est pas exhaustive et je suis sûr qu'en y réfléchissant vous en trouverez d'autres et que ceux qui ont déjà collé leur autocollant vont aller de ce pas l'enlever.

En ce qui me concerne, et comme je comprends toujours pas pourquoi il faudrait faire plus attention s'il y a des enfants dans la voiture, j'ai moi aussi collé un autocollant avec dessus, "Huguette à bord." Et Huguette, c'est ma mémé, elle a 93 ans et tous les dimanche je l'emmène au cinéma...


lundi 7 novembre 2011

Foutu de sort !

Le problème dans les changements de vie, c'est que le moindre événement négatif prend une ampleur démesurée, genre signe du destin que c'était le bon choix, et que le sort en profite pour se rappeler à votre bon souvenir.

Nous étions donc arrivés, avions pris nos quartiers et commencions à effectuer le pèlerinage des administrations dans notre Golf 3 sans age.

Et paff !

Un pseudo embouteillage, une voiture qui freine, moi qui freine en retard et collision ! Je ne suis d'ailleurs pas sûr et certain d'avoir freiner. A vrai dire je ne m'en souviens plus, c'est l'avantage d'avoir des trous dans le cerveau, on ne se souvient que de ce que l'on veut. Bref, une voiture emboutie, un radiateur percé et plus de peur que de mal.

Deux jours plus tard, en attendant que je change le radiateur et redresse un peu la tôle froissée, je prend la voiture de ma mère une vectra dont se servit Jules César pour traverser le Rubicon et qui déjà perdait un liquide étrange, couleur marron sale et assez épais. Une grosse côte (10km à 9% de moyenne) pour monter à la maison, le thermomètre moteur qui monte à 110° et le même liquide qui s'échappe du capot pour se déposer sur le pare-brise.

Arrêt d'urgence sur la voie éponyme.

Le joint de culasse.

Pas de chance avec les voitures mais au moins maintenant je me suis mis à la mécanique !

Dans l'absolu, tout est relatif. Je suis sous le soleil, dans une île tropicale, avec vue sur la mer, des fleurs étranges et des fruits aux couleurs chatoyantes, ou le contraire, donc même en panne, même avec la scoumoune de François Perrin dans La Chèvre, même au bord du chaos, et bien la misère est quand même moins pénible au soleil.