Suivi médical.

Suivi médical.

*
Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

vendredi 24 décembre 2010

Menu de noël

J'ai trop mangé !

* Soupe de potiron (au lait de soja)
* Foie gras (petit écart de régime)
* Chapon fermier farci de châtaignes (cuit à 110°)
* Riz aux champignons
* Compote de choux rouge (au sucre roux)
* Pomme de terre au four (cuite à 110°)
* Salade de fruits (au calvados pour moi)

Le tout arrosé d'un Gere rouge 2008 excellent (merci Sapiens Sapiens.)

Un beau sapin, un bon café, de beaux cadeaux, beaucoup de joie et de rires. Vivement demain matin et le réveil des monstres.

Joyeux noël !

mercredi 22 décembre 2010

Sclérose en plaques et activité manuelle.

Depuis quelques jours maintenant, ma tendre et chère s'est mise en tête d'entreprendre la décoration de notre maison de manière artisanale. Elle est douée de ses mains, elle fait des trucs demandant une minutie d'horloger et une patience de moine bouddhiste. Et moi, je la regarde et chaque année, je suis en admiration devant ses étoiles, flocons, pères noël, et autres personnages de la crèche.

En ce qui me concerne, pour le gros œuvre, ça va, mais dès que cela demande un peu trop de précision, je suis à la rue. Bref, disons que je remplis la cheminée de bûches pendant qu'elle s'acharne avec ses instruments de pointe.

C'était le cas jusqu'à ce soir où elle m'a fait comprendre que je pourrais moi aussi participer à la décoration.

Aïe !

- Dis donc, tu voudrais pas déscotcher un peu de l'ordinateur, le journal, tu le connais par cœur et j'ai encore quelques centaines de flocons à découper.

J'ai eu beau arguer que j'avais la sclérose en plaques, et que mon habilité n'était pas au mieux et que j'étais un peu fatigué, ce à quoi elle répondit par une remarque laconique.

- Ok, alors tu sais quoi, tu mets de la musique, tu prends un ciseau, un flocon, tu découpes car si tu peux pas faire ça, cela m'étonnerait que tu puisses jouer de la basse.

Bon, elle a marqué un point, et comme mon argument n'était pas à la hauteur du sien, je me suis activé après avoir chercher pendant encore dix minutes la musique convenable pour ce genre de travail, ni trop rythmée, ni trop envoutante. J'ai porté mon dévolu su Kruder & Dorfmeister et sur des ciseaux bleu dans lesquels je ne pouvais pas entrer le pouce.

Bref, vingt-cinq minutes plus tard, je suis arrivé à bout de mon flocon sous les rires de mon épouse qui pendant ce même laps de temps en avait découpé au moins douze. Mais j'ai réussi et j'en suis fier !


Tellement fier en somme que je l'ai accroché moi-même et que j'en ai fait une photo.

- T'en fais un autre ?
- N'y pense même pas, sauf si peux le faire à la hache !

Et je suis retourné lire Le Monde en écoutant Eels...

mardi 21 décembre 2010

Une répèt comme les autres...

Bon je sais, je reste dans la musique mais cela fait partie de ma vie. Et puis, j'aime bien notre musique (il vaut mieux non ?) Donc voilà, une petit cadeau de noël.



lundi 20 décembre 2010

Ma sclérose et noël.

Ca y est, ça recommence !

Précédemment j'ai relaté ma frustration liée à la venue de Saint Nicolas et je dois avouer que si les fêtes de fin d'année sont un calvaire pour certains (course aux cadeaux, départs sous la neige, absence de cheminée ou d'électricité), chez moi cela tourne à la véritable sinécure.

Je vous dresse le menu du repas du vingt-cinq de l'an dernier :

Soupe de volaille (jusque là tout va bien quoiqu'elle est cent fois trop cuite pour moi mais je passe)
Dinde rôtie avec sa farce et légumes sautés (là ça se complique, trop forte cuisson, trop d'huile cuite, trop de blé, remplacés pour moi par... du riz)
Rôti de bœuf accompagné d'une sauce au vin (arf, toujours aussi délicat, remplacé par... du riz)
Bûche de noël (le point culminant de mon calvaire gourmand comme je suis puisqu'à peu près tout m'est interdit, farine, beurre, sucre raffiné, lait,  remplacé par... bananes et pommes)
Salade de fruits (ouf je peux manger comme tout le monde)

Heureusement que nous faisons noël en petit comité pour le réveillon du vingt-quatre car sinon j'aurai pété une durite. Pour cette année je m'attends au pire bien que je ne pense pas que le menu varie énormément.

Un régime est difficile à tenir, mais avec un peu d'effort, d'abnégation, et une bonne quantité de pinard grand cru, on y arrive, même dans les pires conditions. La sclérose est une chose difficile à accepter pour l'entourage du sclérose en plaqué, un certain rejet, une tristesse dans les yeux, une forme de pitié écœurante. Alors lorsque l'on rajoute à cela, un régime alimentaire excessivement restrictif les proches ont tendance à vous mettre à l'écart, en vous préparant quelque chose de vite fait. Ce n'est pas que je n'aime pas le riz, au contraire j'en mange grosso modo vingt-cinq kilo par trimestre, mais la comparaison entre ce que comporte les différentes assiettes de la table provoque une immense frustration.

Bon, joyeux noël, amusez-vous bien, moi je vais faire la sieste car ce n'est pas encore noël mais j'entraîne l'élasticité de mon estomac et j'ai trop mangé !

dimanche 19 décembre 2010

Grandiose !!!

D'abord comme préliminaires, notre batteur m'appelle en catastrophe deux heures avant le concert pour me dire que sa voiture refuse de démarrer et que comme il habite à vingt-cinq kilomètres, ce n'était pas sûr qu'il puisse être à l'heure s'il venait en traineau à chiens tiré par ses deux pulis. Je suis donc aller le chercher.

Une fois arrivés, je n'ai jamais vu ça. Je suis d'accord que je n'ai pas une grande pratique des concerts mais cela fait quelques années maintenant que nous tournons avec ZAT et nous avons joué dans plusieurs endroits, des grands, des petits, des sombres, des colorés, des secs et des humides, nous avons même joué dans une cave et sur une scène pendant le festival de la galette de patates (je me souviens surtout de l'odeur de ce concert, cela empestait l'huile de friture.)

Mais là, ce fut le zénith de la médiocrité technique. Du matériel il y en avait, plein même, une table vingt-quatre pistes, des beaux micros, du matos high tech mais...

...qui ne marche pas.

Nous avons du attendre deux heures avant que le propriétaire viennent nous aider à faire les balances et à cinq minutes de l'heure prévue pour le concert, il n'y avait qu'un micro de branché sur six car un seul fonctionnait... Moralité, nous avons commencé avec une heure de retard et avons du faire deux entractes de quinze minutes pour problèmes techniques, les micros, un coup ils marchaient, un coup ils marchaient pas. Bon pas de quoi fouetter un chat mais ennuyant tout de même.

Sinon, c'était dans un grenier, le public s'est bien amusé, nous aussi, et le retour de notre guitariste soliste fut une délivrance pour chacun d'entre nous. Cela fait du bien de se retrouver à jouer ensemble.


Ah oui j'oubliais. En insérant la photo je me suis souvenu de la tête de mort qui trônait derrière la batterie, moi qui préfère les fleurs, néanmoins j'avais prévu le coup et m'étais habillé en noir mais avec une cravate rouge ! Genre rebelle !

samedi 18 décembre 2010

j'ai cru qu'il avait neigé.

Ces derniers jours, chaque nuit était le théâtre de la magie de l'hiver, les flocons tombaient et déposaient sur le sol un voile blanc, les saleuses salaient les rues, les riverains balayaient leur cour et leur trottoir, enfin bref, c'était l'hiver et son lot de neige.

Moi-même, je commençais mes journées par un coup de balais et un déneigement de ma voiture. Je croyais qu'il avait neigé. J'y ai cru jusqu'à ce matin.

Lorsque je me suis levé, j'ai ouvert les volets et j'ai découvert un paysage qui était à mi chemin entre le grand nord canadien et les plaines sibériennes. je m'attendais même à voir surgir un ours blanc de derrière le cerisier qui trône dans mon jardin.

Il n'y eut pas d'ours mais peu après le petit déjeuner, j'ai pris mon courage à deux moufles, j'ai visé mon bonnet sur mon crâne, enfilé mes godillots de grande randonnée hivernale et je suis parti à l'assaut du jardin blanc (équivalent par chez moi du mont blanc français). J'ai très vite laissé tomber mon balais de sorcière pour une pelle à neige version triple XL. Et j'ai pelleté pendant que mes enfants me bombardaient de boules de neige. J'ai du battre le record du monde de déneigement avec handicap juste pour pouvoir à mon tour confectionner une réserve de munition pour combattre mes assaillants demi portion. Même à deux contre un, je n'étais pas ridicule.

Après une heure de combat acharné sous la neige, mon travail avait été inutile. Nous étions trempés, frigorifiés, avions une pensée pour les grognards napoléoniens qui eux aussi n'avaient que des boules de neige comme munitions et sommes rentrés nous mettre au chaud et fêter dignement l'armistice avec chocolat chaud et café calvados ! (Je vous laisse deviner qui a pris quoi.)

Maintenant je suis claqué et je vais faire une petite sieste et reprends ma pelle et mon courage pour retourner au pôle nord.

vendredi 17 décembre 2010

Bon alors ?

La semaine dernière, nous avions prévu un concert pour demain dans un sombre café hippie ou devrais-je dire hipster d'un sombre quartier en voie de rénovation. Nous devions jouer dans la cour mais vu le temps qu'il fait, le concert a été annulé. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Père noël est associé à des clochettes parce que jouer du violon ou du cymbalum dans le vent, sous la neige, par moins quinze sur un traineau, c'est un peu gageure.

Bref nous en étions là, lorsque à la répèt d'hier, notre saxophoniste nous a dit que comme il avait prévenu ses amis qu'il y aurait un concert, et qu'il ne voulait pas rappeler tout le monde, il avait organisé un autre concert dans un autre sombre lieu néorocktendance, dans un autre sombre quartier lui aussi en voie de rénovation (ma vie entière est en voie de rénovation).

La blague c'est que un, nous n'avons pas répété en vue d'un concert, que deux notre guitariste soliste revient aujourd'hui après quatre mois d'absence sans répétition préalable, que trois nous ne savons rien ni du lieu, ni de l'heure, ni du matériel à emporter mais que nous allons y aller quand même.

Rock N' Roll !

Toujours est-il que j'ai froid, que j'espère que le concert ne sera pas en extérieur (pas facile de jouer de la basse avec des moufles) et que j'ai le trouillomètre calqué sur le thermomètre.

A part ça, tout va bien ! Noël approche, il neige, je suis en pseudo vacances et je squatte la place près de la cheminée !

Compte rendu du concert dans un prochain billet...

jeudi 16 décembre 2010

De la difficulté de...

Ces derniers jours ont été éprouvants, terriblement éprouvants, pourtant je ne vais pas relater comme je le fais d'habitude, une tranche de ma vie mais je vais essayer de livrer une tranche de mon cerveau (que les âmes sensibles et ceux qui n'aiment pas la cervelle arrête de lire tout de suite) et je vais même essayer de vous livrer une partie en bon état, c'est-à-dire sans trou dedans (et oui la sclérose fait des trous dans le cerveau. Me voilà donc avec les méninges en formes de Bob l'éponge, je dois même avoir son QI qui est proche de celui d'une bactérie unicellulaire.)

Il est parfois difficile en effet, de suivre à la lettre le régime alimentaire auquel je m'astreins depuis bientôt quatre ans et en faisant ceci je n'ai pas l'impression de combattre ou de lutter contre cette maladie que je n'ai pas choisi d'avoir.

Relire et travailler sur La peste de Camus a passé au révélateur un sentiment que j'avais depuis longtemps. Contre la maladie il ne faut pas lutter car toute lutte et tout combat sera perdu d'avance, on ne lutte pas contre un ennemi invisible et sans conscience. De plus, lutter contre une maladie c'est avant tout lutter contre soi-même et dans le cas d'une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques cela devient très vite redondant et paradoxal. Je lutte contre une maladie dont la caractéristique est d'utiliser les défenses de mon corps pour se détruire lui-même, donc je lutte contre les défenses de mon corps pour qu'elles ne m'attaquent pas.

Complétement débile !

Il faut vivre, rechercher le meilleur de nous même et chercher une raison valable d'exister pour pallier à l'absurdité de notre condition d'humain, sclérose en plaqué ou non.


Donc je ne lutte pas, je ne combats pas, la sclérose est là et je vis avec. J'essaye néanmoins d'agir pour qu'elle me foute la paix (qu'on y croit ou pas peu importe, je me sens mieux depuis que je suis ce régime, à tous les niveaux) et parfois c'est horriblement difficile. Le six décembre et les jours qui suivirent furent un cauchemar sans nom. Et oui, Saint Nicolas est passé mais à quoi peut bien servir Saint Nicolas et ses fourgons de sucreries (avant il venait en traineau mais compte tenu de la conjecture économique, du statut de l'enfant-roi et du modernisme, il a décidé de vivre avec son temps) si les papas gourmands ne peuvent pas en chaparder quelques-unes à leur enfants. Je vous le demande ? Je suis d'accord qu'il avait pensé à moi en déposant dans mes souliers tout cirés deux pères noël en chocolat noir (le chocolat hein, pas les pères noël) et une tablette de Cote d'Or noire aussi. Mais eux, mes deux loustics, ont reçu des montagnes de chocolat (au lait), des rivières de bonbons Haribo (au sucre raffiné) et des petites papillotes aux mille et un parfums (au lait, avec du sucre raffiné, et de la farine de blé). L'injustice est flagrante, non ?

Bref même si je n'y ai pas droit, je leur ai quand même piqué un crocodile Haribo, mais chut...

Heureusement ma petite femme est venue pour arranger ma frustration et a cuisiné des petits pains d'épices (avec de la farine de riz et de châtaigne, du sucre roux, de la cannelle, du gingembre et du miel) en forme de sapin, de lune et d'étoile que je peux manger. Elle est douée ma femme, je l'aime et je la remercie chaque jour de prendre soin de moi, de ma sclérose et de mon régime.

mardi 14 décembre 2010

Grand jeu concours !

Je n'ai pas posté de billet depuis le premier décembre et je propose ici même le premier grand jeu concours virtuellement pathétique avec,

attention,

comme grand lot,

attention attendez la suite,

une, je vous tiens en haleine,

ferrari à gagner. Oui, j'ai bien dit une ferrari à gagner !

Bon d'accord, elle sera en plastique et portera le logo Shell sur le bas de caisse (elles sont offertes pour un plein) mais notez tout de même que l'intention est là.

Revenons au concours, je vous propose donc de déterminer les raisons de mon absence, sachant que toutes les possibilités sont permises vu que pendant ce temps mon marmot de cinq ans m'a demandé de lui apprendre à jouer aux échecs et que maintenant il joue seul sur internet, que je fus malade (rien de méchant mais de quoi rester scotché au lit, merci l'hiver !) et que je passe mes journées à déblayer la neige qui encombre mon pas de porte.

Sinon j'ai appris pendant ce temps une merveilleuse nouvelle, ils vont changer le lino de notre bureau et avec Sapiens Sapiens, outre le fait d'avoir la larme à l'œil de tristesse de voir partir notre compagnon étendu sous nos pas, une idée a traversé notre cervelle atrophiée par des journées de travail intense et quelques verres de trop :

Changement de lino = Déplacer tous les meubles = Ranger notre capharnaüm !!!

Misère !


Bref, j'attends vos propositions quant à mon silence que vous pouvez laisser en commentaires. (Pas sûr que je les publie toutes.)

mercredi 1 décembre 2010

Et oui c'est seulement de la pluie !

Un petit billet en musique pour dire que la neige n'a fait que passer et que c'est seulement de la pluie qui tombe sur ma fenêtre.


www.zat.hu

11 - ZAT - Only Rain by Scaff

mardi 30 novembre 2010

Le temps et la sclérose.

Je ne suis pas malade, enfin je ne crois pas l'être. Si l'on m'a diagnostiqué une sclérose en plaques il y a plusieurs années maintenant, je fais en sorte pour que ses symptômes n'apparaissent pas et que je puisse vivre ma vie comme je l'ai toujours fait. Néanmoins, je me suis aperçu ce matin que ma notion du temps avait changé.

En effet, j'amenais mon fils de cinq ans à l'école et comme il n'a pas sa langue dans sa poche et qu'il a oublié d'être bête il m'a posé une de ses questions philosophiques auxquelles on a du mal à répondre avec des mots simples.

- Papa, pourquoi tu es toujours pressé le matin ?

Bon il est vrai que comme j'attends toujours le point de non-retour pour me lever, je suis presque toujours passablement à la bourre et surtout lorsque je pense à toutes les choses que j'ai à faire, que j'aurais dû faire et que je ne vais pas faire (résultats synthétiques de la sclérose, la procrastination à outrance.) Bref, comme son école est à deux cents mètres de mon bureau, il est vrai que j'anticipe toujours ma course et je lui fais comprendre que je suis en retard (quoique parfois, c'est aussi de sa faute lorsqu'il lui faut vingt-cinq minutes pour mettre une chaussette).

- Et bien, tu sais, j'ai des choses à faire.
- Mais c'est important ?
- Euh... Oui et non.
- Comment ça oui et non ?
- Et bien tu sais, il y a des gens qui m'attendent et qui attendent des choses que je dois leur donner et c'est vrai que parfois j'oublie ce qui est important.
- Et c'est quoi qui est important ?
- ...
- ...
- Et bien, de prendre le temps d'être avec mes enfants, de leur faire des câlins, de leur faire des sourires pour qu'ils passent une bonne journée.

Son visage s'est illuminé et comme il était en pleurs quelques minutes auparavant parce qu'il avait perdu sa ferrari en plastique, j'étais content. Heureux simplement d'avoir passer un peu de temps avec lui, d'avoir reçu un sourire et de lui avoir appris qu'il ne sert à rien de courir, il faut aimer à point.

Toujours est-il qu'ensuite j'ai battu le record du deux cents mètres avec obstacles (voitures, poubelles, muret et poussettes) pour être à l'heure au boulot, que maintenant je suis en sueur, je pue et comble du comble je n'arrive pas à parler tellement je suis essoufflé.

J'attends treize heures et je vais faire la sieste !

lundi 29 novembre 2010

Lundi matin et sclérose en plaques.

Et la semaine recommença...

Ce matin, lorsque je me suis réveillé, j'étais fatigué. Comme c'est un des symptômes de la sclérose en plaques cela me donne une excuse pour être fatigué car j'ai l'impression d'avoir passé ma vie à être fatigué. Bref, ma vie aujourd'hui n'est qu'une longue et douce fatigue justifiée par la sclérose. Elle est pas belle la vie ?

Toujours est-il que lorsque j'ai pris mon café, j'étais encore fatigué, lorsque je me suis habillé, j'étais fatigué et lorsque j'ai mis mes pneus d'hiver dans la voiture pour aller les faire monter chez le démonte/remonte pneus, j'étais toujours et encore fatigué.

J'ai déposé mes enfants à l'école et me suis donc rendu au garage pour faire parer mon auto de ses attributs hivernaux. Et là surprise, j'avais pas pris les bons pneus. Il faut dire que j'en conserve plusieurs paires de mes anciennes voitures, qui ne me servent à rien et dont je ne sais que faire. Enfin, me voilà reparti sous les rires du garagiste et de ses assistants pour changer mes pneus, non pas au garage mais dans mon sous-sol. Au garage j'y suis retourné quinze minutes plus tard.

Depuis que je suis au bureau je suis toujours aussi fatigué et je crois bien que je vais aller faire la sieste sinon je vais avoir du mal à finir la journée. Le lundi est toujours un calvaire, sclérose ou pas !

dimanche 28 novembre 2010

Jour de tristesse.

Et oui, je suis retourné sur Facebook. Ce n'est pas que mon point de vue ait profondément changé sur le réseau social des amis virtuels, la preuve en est qu'en trois jours je comptabilise cent cinquante amis, mais parce que cette plateforme comporte une caractéristique propre qui me faisait défaut.

En effet, l'information sur facebook est diffusée à grande échelle, avec une rapidité sans commune mesure. Le problème est bien évidemment que cette information peut être autant d'ordre privé que public. J'ai donc délibérément zappé tout ce qui était d'ordre privé et me suis concentré sur le public.

A ma grande surprise, je suis redevenu un bisounours. Alors, oui j'ai plein d'amis, même si la plupart refuseront de me prêter dix sacs si je suis en galère, ou auxquels je ne confierai pas la garde de mes mouflets ne serait-ce que pour cinq minutes.

L'amitié est étrange. Néanmoins, le fait d'être revenu sur facebook m'a permis de ne pas refaire les mêmes erreurs et j'ai laissé tomber le vendeur de moquette et l'exploiteur des masses chiliennes.

Bon allez, je vous embrasse (je prends mon nouveau rôle de bisounours très au sérieux !!!)

jeudi 25 novembre 2010

Tête En l'aiR

Précédemment j'avais annoncé que j'avais du travail. Ceci expliquant cela, mes derniers billets étaient assez espacés dans le temps. Néanmoins, je suis venu à bout de Tête En l'aiR qui sera projeté lundi 6 décembre en public. Je vous en donne la primeur car la plupart de ceux qui lisent mes messages ici, si ce n'est tous, ne pourront venir le 6.

mardi 23 novembre 2010

J'avais mal au genou. #3

Ca y est !!! J'y suis allé !!! Et ce ne fut pas sans encombres...

Chat échaudé craint l'eau froide, je me suis donc rendu avant toute chose, à l'accueil pour vérifier que j'avais bien un rendez-vous de programmé. Une fois cette information capitale confirmée, je suis donc allé d'un pas trottinant m'assoir parmi la foule hétéroclite qui peuplait le couloir d'attente.

Et mon tour vint et les ennuis avec. La secrétaire m'a gentiment, mais sans sourire, demandé ma carte de sécurité sociale et presque fièrement je lui ai tendu ma carte de sécu européenne format carte de crédit. Toujours sans sourire, elle m'a demandé si je n'en avais pas d'autre. J'ai eu beau lui expliquer que c'était officiel, que je l'avais faite faire dans les bureaux compétents et que les renseignements étaient les mêmes que sur ma carte en papier. Elle me fit comprendre qu'elle le savait mais que la direction refusait les nouvelles cartes.

Instant de flottement...

Je fut ausculté. Et comme de bien entendu l'orthopédiste me confirma que mon ménisque partait de temps en temps en vacance. Elle m'envoya donc passer des radios au premier étage. Et je peux vous dire qu'heureusement que je n'avais pas mal au genou car sinon je les aurai maudits. Me voilà donc parti, on m'appelle une fois, on écorche mon nom, je remets des lettres dans le bon ordre, je réponds et j'entre. La radiologue me demande d'enlever mon pull et mes boucles d'oreille. Je m'étonne. Assez étrange comme procédé pour une radio du genou mais bon. Je pose néanmoins la question à propos de mon pantalon. Elle me dit que pour une radio de la tête ce n'est pas la peine.

Alors je me suis dit que si mon ménisque étaient allé rendre visite à ses cousins germains au quatorzième degré les méninges, il valait mieux que je rentre tout de suite à l'hôpital.

Bref, rien de grave, une simple erreur administrative qui fut la première d'une longue série. Après la radio, on me dit de descendre et d'attendre cinq minutes. J'en attends trente et me décide à frapper. La secrétaire me demande si la radio m'a appelé.

J'ai du mal comprendre, je remonte.

Je demande à la radio si on m'a appelé. On me dit que non, qu'ils ont envoyé directement les résultats.

Je redescends et transfère l'information.

La secrétaire me dit qu'ils n'ont rien reçu et que je dois remonter.

Je remonte puis redescends encore.

On me dit d'attendre. J'attends. Puis enfin on m'appelle. Confirmation, c'est bien mon ménisque et on me prescrit vingt séances de stimulation électrique pour muscler ma jambe.

Moralité, je vais me remettre au sport, les secrétaires ne savent pas sourire, et l'administration médicale ne vaut pas mieux que les soins qu'ils prodiguent.

jeudi 18 novembre 2010

Un peu de philosophie sclérosante

Suite à un commentaire de Mel sur un précédent billet qui remettait en question mon statut de malade pour le remplacer par celui, plus honorable de combattant, statut que bien évidemment j'ai accepté, je me suis interrogé sur la problématique suivante.

Je lutte, d'accord, mais je lutte contre quoi ?

Car s'il est vrai que d'un premier abord, il semblerait que je combatte, pour le moment efficacement ma sclérose ou plus précisément les effets de ma sclérose, dans mes actes il en est tout autre. En effet, je ne suis aucun traitement médicamenteux et n'ai eu aucun suivi médical. Dans un sens ma sclérose me fout la paix. Néanmoins, j'ai pris des mesures draconiennes pour en arriver là. Et c'est ainsi que Platon est venu à mon secours :

"Sans l'intervention d'une cause, rien ne peut être engendré"

De fait, je me suis rendu compte que loin de combattre la sclérose elle-même, j'ai recherché les causes et les origines de celle-ci. Je ne suis pas médecin et grand bien me face, car ces idiots ne réfléchissent pas de la sorte. Ils essaient de soulager le mal sans essayer de comprendre l'origine du mal.

Bref, c'est ici que le Pr Seignalet m'est venu en aide. Je suis d'accord que lui aussi est médecin, mais il faut bien qu'il y ait parfois des exceptions sinon, nous tournerions en rond. Il a une théorie, qui vaut ce qu'elle vaut mais qui mérite de s'y arrêter. Il propose que la majeur partie de notre alimentation est néfaste pour nous car notre corps n'est pas à même de l'assimiler, de fait nos cellules ne sachant que faire de ces molécules inassimilables en rejettent une partie mais leur évacuation ne peut se faire totalement. Les cellules se remplissent donc progressivement d'éléments indésirables. Et ce sont ces cellules qui, lorsque leur nombre devient important vont provoquer des dérèglements anatomiques.

- Mais alors pourquoi t'as la sclérose en plaques alors que moi je n'ai rien, et que nous mangions la même chose ?

Ici vient une deuxième théorie intéressante qui est la théorie du chaos ou de l'effet papillon. je résume, la même cause peut avoir des effets différents mais une association de circonstances peut amener aux mêmes conséquences. Je m'explique, la pollution massive de nos cellules peut entraîner dans la plupart des cas une maladie (bénigne ou lourde, d'un rhumatisme à un cancer) ou plus rarement rien du tout.

Pour moi c'était la sclérose en plaques. Alors compte tenu de cette réflexion médico-philosophique, j'ai commencé à manger différemment et les effets de ma sclérose ont disparu et je cours, je vois, je bouge, j'entends, et j'essaie de jouer de la basse...

C'est fou les avantages de l'effet placebo !!!

mercredi 17 novembre 2010

Je suis un terroriste !

Oui je suis un terroriste et je le revendique !

Hier j'ai lu une drôle d'information concernant un anglais qui s'est retrouvé en prison pour avoir écrit sa colère sur Twitter.

Depuis, de nombreux sites et forums tentent de lui accorder une certaine solidarité et ce de diverses manières. J'ai donc décidé aujourd'hui de porter ma pierre à l'édifice en faisant acte délibéré de terrorisme sur cette page.

1. Si on trouve pas de traitement contre la sclérose en plaques je vais faire sauter l'institut Pasteur.
2. Pour la retraite à trente-cinq ans ou je réduis en cendres la tour Eiffel (si, si, j'vous jure)
3. Les carambars à cinq centimes d'euro ou je fais exploser la poubelle de Sarkozy.
4. Les voitures devraient être interdites sinon je lance des boules puantes géantes sur les dix plus grandes villes de France. (Arnac-la-Poste, Collioure, Saint Affrique, Saint-Guilhem-le-Désert, Brive-la-Gaillarde, désolé je connais par cœur que les cinq premières.)
5. Pour le retour de Groquick ou je coupe le réseau électrique de Paris.

Tout cela pour montrer que mes menaces sont aussi ridicules que celles d'un comptable anglais de faire sauter un aéroport international, quoique je maintienne la troisième !

mardi 16 novembre 2010

Souvenirs, souvenirs...

Ces derniers temps, il m'est revenu à l'esprit un épisode de mon adolescence auquel je n'avais pas prêté attention mais qui aujourd'hui me laisse un profond regret.

La situation se déroulait dans une bibliothèque de lycée quelconque dans une ville quelconque. Vers l'age de seize ans les adolescents étaient amenés à rencontrer un conseiller d'orientation pour définir ce qu'ils allaient faire le leur vie. La plupart d'entre nous imaginait que leur vie se résumait à fantasmer sur les seins des femmes et à boire quelques bières entre amis (c'est volontairement que je n'inclus pas la gente féminine dans ce passage, No Girls Allowed, c'est la devise des garçons de seize ans), voir à fumer quelques cigarettes qui font rigoler pour passer le temps. Néanmoins, en attendant notre tour nous discutions ardemment sur le sujet.

- Et toi tu veux faire quoi ?
- Ché pô, t'as des idées toi ?
- Non. Alors tu vas leur dire quoi ?
- Je sais, je vais leur dire que je veux être gynécologue ! (Un peu plus loin dans le fantasme)
- Warf, warf, warf. (Oui, les adolescents rigolent comme des Saint-Bernards qui aboient)
- Jamais t'oseras dire ça !

Et il l'a fait et on lui a conseillé de travailler encore plus en maths et en physiques pour pouvoir faire le concours de médecine et au bout de sept ou huit ans, de pouvoir choisir sa spécialisation, ce qu'il n'a pas fait.

Moi, et bien je savais pas. Rien du tout, j'hésitais entre peintre en bâtiment, chauffeur de limousine, rêveur et chômeur. Et j'en étais à ces réflexions lorsque le conseiller a hurlé mon nom dans le couloir. J'ai su après que c'était la troisième fois et que le volume sonore de son appel avait augmenté à chaque appel. J'étais déjà rêveur.

- Alors mon garçon, qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ?
- Musicien !

Je n'avais pas beaucoup réfléchi et la seule chose qui m'était venue en tête c'est que je jouais de la guitare avec deux trois pôtes dans un garage.

- Ah oui, mais tu es un peux trop âgé pour commencer un instrument.

Il consulta ses fiches.

- Quoique tu puisses encore apprendre la contrebasse.

J'écoutais et je jouais à l'époque essentiellement du métal et jouer Rage Against The Machine à la contrebasse me semblait un peu étrange et en sortant j'ai bien fait rire mes amis. Moins que le gynécologue qui est devenu vendeur de tee-shirts publicitaires mais quand même.

Aujourd'hui j'ai beaucoup vieilli, jouer Rage à la contrebasse ne semble plus du tout aussi farfelu et surtout je regrette amèrement de ne pas avoir appris à jouer de la contrebasse !

lundi 15 novembre 2010

Quand plus rien ne va...

Chacun d'entre nous à ses propres petits secrets pour faire face aux indélicatesses de la vie. Les grandes comme les petites.

J'adore ma vie et la direction que j'ai décidée de lui donner mais parfois il faut se rendre à l'évidence que malgré toute la bonne volonté du monde, on se retrouve parfois devant des choix cornéliens ou encore devant une accumulation de malchances qui fait qu'à peine sortie la tête de l'eau, la vie vous remet un coup de tatane pour vous replonger dans la mouise. Sympa la vie !

Dans ces cas là, certains pleurent, d'autres font le dos rond en attendant que passe l'orage, d'autres encore se ruent sur n'importe quelle nourriture sucrée, ou encore abandonnent femme (mari) et enfants et disparaissent.

En ce qui me concerne, je change de tête, nouvelle tête, nouvelle vie.

Le problème du jour, comment concilier l'envie de faire d'autres enfants en sachant que les revenus financiers familiaux parviennent tant bien que mal à subvenir aux besoins de ses membres ? Alors hier soir, je me suis rasé la barbe pour n'en laisser qu'une barbiche et une paire de moustaches et ce matin je suis entré chez le premier coiffeur ouvert (à huit heures du mat, ils ne sont pas foule) pour me faire rafraichir les cheveux.

Nouvelle tête, nouvelle vie !

Mon fils m'a dit ce matin

- Je vais faire un dessin pour toi.
- Et qu'est-ce que tu vas dessiner ?
- Je vais te dessiner toi avec ta barbe...
- Ah ? Ok...

Lorsque je lui ai demandé si j'étais beau, j'ai eu droit à un non catégorique et ma femme me regarde bizarrement bien qu'elle me dise que j'ai perdu dix ans (comme j'en avais pris dix d'un coup lorsque mon premier fils est né, ça compense !) et je me demande si mon petit garçon me reconnait.

Cela ne répond pas vraiment à la question du jour mais je me sens différent.

Nouvelle tête, nouvelle vie.

samedi 13 novembre 2010

Sclérose en plaque et torticolis.

Depuis le week end dernier ma tendre et chère ne peut pas tourner la tête. Ca craint !

Et depuis la semaine dernière notre cadet fait des cauchemars la nuit entre cinq et six heures. Ca craint !

La résultante de ces deux phénomènes conjugués est une fatigue intense car si en temps normal nous nous levons à tour de rôle pour nous occuper des péripéties nocturnes de nos marmots, je ne vais pas, mari aimant et attentionné que je suis, envoyer ma femme cybernétique (c'est fou ce que le fait de ne pas pourvoir tourner la tête nous fait ressembler à un robot) pour calmer les rêves effrayants de notre fils.

Enfin, je préfère ça que d'aller pointer à l'usine. Je précise que je n'ai rien contre les usines, ni même contre ceux qui y travaille, je ne pense pas que ce soit une vocation.

- Tu veux faire quoi quand tu seras grand mon garçon ?
- Bah, je sais pas mais j'adorerais viser toujours les mêmes quatre boulons sur une chaîne de montage.
(pause)
- Et bien quelle ambition !
- Ah mais attend, je voudrais travailler sur des jaguars !
- C'est bien mon fils tu iras loin. (En Grande-Bretagne)

Donc du coup, pour montrer que je n'étais ni trop fatigué, ni rancunier vis-à-vis de sa maladie, et que je l'aimais, ce matin elle a reçu des embrassades de ses fils et son petit déjeuner au lit, café, thé et toasts de marmite. Et bien je vous assure qu'elle était contente.

Comme quoi, il nous faut pas grand chose pour être heureux.

mercredi 10 novembre 2010

J'veux aller sur Vénus !!!

Je suis passablement outré par les signes de masculinité et de virilité dans la mode.

J'aime la couleur, je l'avoue ; je porte, du jaune, du vert, de l'orange, du rouge et parfois en même temps (c'est mon coté arc-en-ciel) mais il est abominablement difficile de trouver des vêtements colorés quand on est un homme. Et surtout en hiver. Les collections automne/hiver ne nous donnent qu'un dégradé de noir, parfois teinté de blanc, de marron ou de bleu, mais jamais dans des proportions donnant à ces couleurs une dominante. Sachant que le noir représente l'absence de couleur, je suis malheureux.

Dans la rue, les éclairs colorés que je peux voir sont toutes des représentantes de la gente féminine. Aussi j'en arrive à la conclusion que si les collections féminines sont si colorées c'est qu'elles sont caractéristiques d'une certaine forme de féminité et que donc l'absence de couleur et l'austérité seraient représentatives de la masculinité et de la virilité.

En ce qui me concerne, je ne place pas ma virilité dans mon accoutrement ni par la quantité de poils qui poussent sur ma poitrine (de toute manière je serais ennuyé, car au dernier recensement, je n'en ai que vingt-huit! Et ils sont répertoriés ainsi, téton droit dix, téton gauche six, zone nombrilaire seize) si peu nombreux que je les épile. Dans un sens la virilité est un des derniers bastions de nos origines bestiales alors comme je ne suis pas un gorille ni un chimpanzé, je voudrais bien pouvoir porter autre chose que du noir en hiver.

Du coup, pour être honnête je commence à regarder dans les rayons de prêt-à-porter féminin pour voir si dans la catégorie grande taille, il n'y aurait pas quelque chose que je pourrais mettre.

Vénus n'est pourtant pas si loin, et je vous jure qu'un de ces quatre, je vais déserter Mars pour y demander l'asile vestimentaire.

mardi 9 novembre 2010

Parce que ça me fait rire !

Et que je n'ai pas le temps.

Et puis aussi parce que j'en ai marre de la morale bien pensante qui dit que l'on ne peut pas faire de blague ni sur les black, ni sur les juifs sous peine d'être raciste ou antisémite, que l'on n'a le droit de parler de la guerre qu'avec la main sur le cœur quand les résistants sont ceux qui sont morts, les vivants étaient tous plus ou moins des collabo ou des résistants de la dernière minute, que l'on doit être fier de la révolution française qui si l'on en croit les livres d'histoire était une véritable boucherie et que j'ai envie de dire que j'aime les rois, que les feuj aiment leur rolex, que les keubla en ont une grande et que j'aime bien Adolf dans son bain parce qu'il me fait rire.


WALTERMOERSADOLFJSUI
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samedi 6 novembre 2010

La théorie du Koala.

La nature généralement fait bien les choses. Elle ne conserve que ce qui est utile. C'est à peu de choses près la théorie de l'évolution de Darwin. Adaptation et évolution dans le but de faire partie de la chaine alimentaire.

Il existe une exception toutefois.

En effet, le koala n'entre dans aucune catégorie. Il vit seul, se nourrit exclusivement d'eucalyptus extrêmement toxiques si bien que le nourrison est obligé de manger les excréments de sa mère pour s'habituer à ce régime, il n'a aucun prédateur, est solitaire (les mâles ne rencontrent les femelles que lors de l'accouplement) et il ne fait rien de la journée car l'eucalyptus n'est pas très calorique.

Question : A quoi diable servent les koalas ?

Réponse : A rien.

De fait on peut remettre en question toute l'oragnisation de l'univers, l'existence de Dieu et même la théorie de l'évolution en partie, mais il faut se rendre à l'évidence le koala est le seul animal de la création qui ne participe pas à une chaine alimentaire quelconque et qui n'a aucune utilité ni pour la biomasse, ni pour l'écosystème.

Le koala est pour le règne animal l'équivalent de Gaston Lagaffe pour l'humanité : un intru et c'est ce qui fait tout son intérêt.

vendredi 5 novembre 2010

J'ai promené ma sclérose chez IKEA.

Et oui je suis allé à la capitale. Enfin, nous sommes allés à la capitale. Pour être exact, nous sommes à la capitale !

Et qui dit capitale, dit IKEA, le paradis de la sapinette suédoise, du plastic hi-tech à prix chinois, du sèche couverts en céramique qui ressemble à un testicule de taureau blanc, mais pour y balader ma sclérose j'avoue que c'est moyen.

Premièrement parce que le parcours des méandres du premier étage a réveillé la douleur de mon genou (au moins j'aurai un truc à dire à mon orthopédiste si elle persiste jusque là) et ensuite parce que faire des courses de caddie entre les verres et les lampes, pour finir par charger des kilos de planches (on ne peut pas appeler ça des meubles, ce sont des planches dans un carton) en imaginant les heures de galères à vivre lorsqu'on les montera pour en faire justement, des meubles, et bien, ce n'est pas de tout repos.

Néanmoins mes vieilles jambes (et on arrête de se marrer) m'ont porté jusqu'à la caisse où nous avons légèrement explosé le budget que nous nous étions fixé mais c'est vrai que d'enfourner des trucs avec des noms bizarres à deux euros tous les dix mètres pour à la fin remplir deux sacs jaunes, ça chiffre.

IKEA, un vendredi soir, ressemble à un gigantesque parc de jeux pour jeunes adultes issus de la génération légo. Un plan, des pièces, au début cela ressemble à rien, à la fin cela ne ressemble pas au meuble de la présentation.

IKEA : Instant de Kréation Educative pour Adulte. Bienvenu dans la vie du pas cher mais tu te débrouilles comme un grand !

jeudi 4 novembre 2010

J'avais mal au genou. #2

Aujourd'hui, je me suis levé assez tôt, je me suis préparé, et je me suis rendu à mon rendez-vous chez l'orthopédiste.

Cela ne s'est pas du tout passé de la manière dont je l'avais imaginé.

En entrant dans le centre médical, j'ai regardé sur l'affiche de l'entrée pour y trouver mon chemin dans le labyrinthe des spécialités médicales. Une fois trouvé l'étage et la porte que je cherchais, le plus naturellement du monde je m'y suis rendu. Grossière erreur ! Dans la médecine, la plus simple n'est jamais la bonne solution. Si vous avez mal au foie, on vous prescrit un médicament qui vous soulage le foie mais qui vous ruine l'estomac, un autre pour préserver votre estomac mais qui détruit vos reins et un autre pour sauvegarder vos reins mais qui vous abrutit contre quoi il n'y a rien à faire au lieu bien sûr de chercher pourquoi vous avez mal au foie.

Bref, une fois devant la porte, l'ensemble des sièges du couloir d'attente (on ne peut pas appeler ça une salle) étaient occupé par l'association des retraités moroses. La porte s'ouvre et comme l'on m'avait dit au téléphone de venir un peu plus tôt pour remplir mon dossier du fait que c'était ma première visite, naïvement je profite de la présence médicale pour lui exposer mon cas. Réponse sans appel :

- Moi je suis rhumatologue, allez voir à l'accueil.

Suis-je bête, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt. Stupidement je considérais l'accueil comme le lieu des personnes perdues, ou des analphabètes ne pouvant lire le plan, ou des personnes agées en manque de relations sociales.

Me voilà donc parti pour l'accueil. Après une brève période d'attente (trois minutes), ce qui me surpris énormément, l'accueillante fut bien sympathique. En deux phrases elle m'a expliqué que je n'avais pas de rendez-vous.

- Mais j'ai pris un rendez-vous par téléphone.
- Avec qui avez-vous parlé ?
- J'en sais rien moi, avec la secrétaire (ou sa soeur, comme si je demandais le patronyme de toutes les secrétaires avec lesquelles je parle. Bonjour je voudrais commander une pizza mais d'abord comment vous appelez-vous ? Débile !)

Elle a tout de même pris mes papiers, a regardé encore une fois sur son ordinateur, décroché son téléphone, parlé avec quelqu'un pendant quelques minutes, puis avec un sourire désolé m'a dit que ce n'était pas possible et que je n'avais pas de rendez-vous. Ensuite, il lui fallut quinze bonnes minutes pour remplir des dizaines de cases sur son ordinateur avec des centaines de numéros présents sur mes différentes cartes (de sécu, d'identité, de travailleur immigré...) sans compter mes noms, prénoms, adresse, numéros de téléphone, et ceux de mon médecin traitant. Au bout des trois minutes réglementaires, les gens se dirigeaient automatiquement vers le guichet numéro deux qui comptait à la fin une vingtaine de malades, alors que je monopolisais le guichet un.

Normalement j'y retourne le 18 novembre car j'ai tout de même demandé un rendez-vous officiellement, mais je suppose qu'il va bien se passer quelque chose d'exceptionnel qui m'empêchera de voir ce bon orthopédiste.

mercredi 3 novembre 2010

J'avais mal au genou.

L'été dernier, je ne sais trop pourquoi, mon genou gauche a décidé de me faire des misères qui se traduisaient par une douleur, une gène permanente et une instabilité. Parfois, lorsque la douleur était plus forte je devais marcher en boitant ce qui me donnait une allure assez étrange.

J'ai laissé traîner car les dix années que j'ai passé dans un but de handball m'ont laissé des souvenirs autres que les beuveries d'après match, la franche camaraderie et les douches collectives. Néanmoins, un jour, je me suis pris par la main pour aller consulter mon médecin traitant. Comme je le pensais, il écarta d'office la responsabilité de la sclérose et conclut que mon ménisque se baladait dans mon genou. Il me donna donc une ordonnance pour aller consulter un orthopédiste qui lui saurait quoi faire.

J'étais content. Le seul problème de cette histoire c'est que les deux manipulations qu'il fit pour tester la résistance de mes ligaments ont remis mon ménisque à sa place et je n'ai plus mal depuis. C'est embêtant car je n'aime déjà pas aller chez un médecin lorsque je suis malade mais là, je vais devoir aller voir un spécialiste pour un problème qui n'existe plus.

- Bonjour, c'est quoi votre problème ?
- Ben, y'en a pas.
- Alors pourquoi vous êtes là ?
- Ben j'avais mal mais j'ai plus mal.
- Alors pourquoi vous êtes là ?
- Comme j'ai pris rendez-vous, je suis venu.
- ...
- Ca va vous ? La famille ? Des enfants ?
- ...
- Il fait beau, non , pour un mois de novembre ?
- Foutez-moi le camp !
- Ok.


J'adore les toubibs, dès qu'on leur parle d'autre chose que de médecine, ils deviennent hargneux, ce sont les pitbulls de la société.

mardi 2 novembre 2010

Novembre... Ah, novembre...

Et oui, le temps passe, les années filent, les mois se succèdent implacablement et le rythme des saisons suit son cours sans rien nous demander. D'un autre coté pourquoi nous demanderait-il quelque chose ? La réponse est bien évidemment contenue dans la question.

Néanmoins, le novembre 2010 a une particularité agréable. Il fait beau, le ciel est juste couvert d'une légère robe de nuage transparente (super érotique le ciel) et il fait vraiment doux. Pour dire je n'ai encore sorti ni bonnet, ni manteau !

Je ne sais pas pourquoi mais l'automne a toujours eu un effet étrange sur moi. Peut-être les feuilles ? Ou encore la vieillesse de l'année ? Ou les champignons ? Les châtaignes ? Bref, je me sens bien en automne, j'ai envie de travailler. Enfin, pas vraiment de travailler, je m'exprime mal, plutôt de faire travailler mon cerveau pour pondre des projets artistiques (oui, oui, mon cerveau est une poule !). Mais notez bien que c'est déjà assez exceptionnel !

Je commence donc, un nouveau travail. Ce soir sera mon premier jour (soir ? nuit ?) de boulot alors souhaitez-moi bonne chance ! J'en aurai besoin car je ne sais pas trop dans quelle direction je vais aller mais je connais déjà le titre : Tête En l'aiR.

dimanche 31 octobre 2010

Je l'ai échappé belle !

J'ai reçu vendredi dernier une invitation de mon collègue Sapiens Sapiens et du Ouapiti sauvage et pour aller marcher dans la forêt, juste marcher, sans ramasser de champignons, ni glands, ni décorations pour noël, ni châtaignes, juste marcher dans la forêt.

Comme j'ai un mouflet malade à la maison j'ai dû décliner l'invitation et dans un sens, grand bien m'a pris ! En effet, j'ai eu dans le courant de la journée suivante des nouvelles des randonneurs qui étaient perdus dans les bois, suivant une piste qui aurait pu les mener soit à un ours, soit à deux cents kilomètres, soit à des champignons hallucinogènes (quoique je ne puise avec certitude affirmer qu'ils n'avaient pas consommé les dits champignons avant de partir).

Bref, ils sont partis en début d'après-midi, et sont revenus dans la nuit... Ils ont bien marché, se sont fatigués, ont bien rigolé, et ont dû paniquer légèrement (sans vouloir l'avouer). Du coup je me dis que j'ai tout de même raté quelque chose et que la prochaine fois, j'irai chasser le yéti avec eux.

Néanmoins, je prendrai soin d'emporter une boussole, de l'eau, mon couteau (quoique mon canif ne quitte jamais le fond de ma poche), une boite d'allumettes et une bobine de fil, car quitte à partir jouer aux robinsons dans la forêt, autant mettre toutes les chances de notre coté.

samedi 30 octobre 2010

J'ai les doigts qui picotent !

Ce matin, je me suis levé de bonne heure et quoique mes ptits gars étaient déjà debout (je me demande même s'ils dorment) j'étais passablement dans le brouillard. Aussi je ne m'en suis pas aperçu tout de suite.

Ce n'est pour être franc que bien plus tard, une fois le café bu, le cacao vomi (oui mon cadet est malade), le gâteau à la banane englouti, le caca fait, la douche prise, la cravate nouée et ajustée, les bisous faits et la porte fermée derrière moi que je m'en suis aperçu. J'avais les doigts qui picotaient.

Pas beaucoup mais c'était un léger tremblement, un doux fourmillement qui partait du bout des doigts pour se diriger vers la paume. Rien de bien grave cependant, juste la vie courante d'un sclérose en plaqué. Ca va, ça vient, et ça repart. La preuve en est que dès que je fus dans mon bureau, tout à disparu et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé le confort douillet de mon fauteuil et la chaleur confortable de mon lieu de travail. Il faut dire que les trois degrés de ce matin étaient plus que rafraichissants !

Bon ok, demain, je mettrai des gants.

vendredi 29 octobre 2010

facebook ou le monde merveilleux des Bisounours !

Comme tout un chacun (ou presque) j'ai ouvert il y a quelques temps un compte Facebook. Au début, il est vrai que le pouvoir de connexion que donne cet outil semble illimité et laisse bouche bée la moindre personne qui contient un atome de geekitude.

En ce qui me concerne, je revendique fièrement mon coté geek, j'ai été berçé par Star Wars et Ulysse 31, j'ai connu les premières générations de consoles de jeux (Sega Master System et Gameboy) et surtout je rêvais d'une nouvelle épopée chevaleresque moderne. Facebook était donc pour moi l'outil même de la geekitude à la portée de tous.

Comme tout néophyte dans le monde merveilleux de Facebook, je me suis mis à chercher mes amis. Une fois le transfert de mes contacts via mes cinq boites mail effectué et m'attribuant un joli lot d'amis, j'ai recherché des personnes avec lesquelles j'avais été ami. Chose plus ardue ! J'en ai finalement trouvé quelques unes, des vieilles connaissances qui dataient du lycée ou d'avant. J'ai même discuté avec certaines d'entre elles ! Et c'est là que tout a foiré.

D'abord le terme "d'amis" est très mal choisi. Des amis j'en ai quatre et cela ne sert à rien de les citer, ils se reconnaîtront d'eux-mêmes. Pourtant j'en avais deux cent soixante-seize sur Facebook. Ensuite, j'étais vraiment heureux de retrouver certains amis du lycée, sauf qu'ils étaient restés sur la personne que j'étais (un punkoïde qui aimait les excès de toutes sortes) et moi sur la personne qu'ils étaient (des gars cool, un peu chiant mais cool). Aujourd'hui, les choses ont changé, je me suis rangé, eux aussi. Mon évolution s'est faite dans la direction de la réflexion idéologique et la leur... je sais pas trop (il y en a un qui vend des moquettes, un gros beauf raciste, un autre qui exploitent des paysans chiliens, un avocat qui défend des violeurs de vieilles, et un business man pour qui la vie se résume à son compte en banque...)

Alors lentement, j'ai commencé à faire du tri dans mes amis Facebook, j'ai enlevé les anciens amis périmés, j'ai fait sauter les connaissances, j'ai supprimé ceux que je ne connaissais pas (je vous jure qu'il y en avait !), j'ai dégommé ceux que je ne verrai probablement plus jamais, j'ai fait brûler ceux dont je me soucie guère de la vie et qui se moquent de la mienne, et j'ai bien été obligé d'effacer ceux qui étaient morts et dont la famille ne connaissait pas soit le mot de passe, soit l'existence de ce compte Facebook.

Résultat des courses : 5 (quatre amis plus ma femme qui soit dit en passant est ma meilleure amie mais qui du coup est hors concours)

Alors je me suis dit : "Si je veux des nouvelles de ces quatre-là, je décroche mon téléphone et je leur demande s'ils vont bien ou comment se portent leurs nains de jardin." et j'ai résilié mon compte...

Facebook est un monde merveilleux dans lequel le mal n'existe pas et où tout le monde est ami mais si vous y réfléchissez combien de personnes parmi vos contacts sont racistes, proxénètes, crétins, ambitieux, jaloux, égoïstes, tyranniques, combien sont des meurtriers en puissance, des exploiteurs, des personnes qui se garent sur les places pour handicapés, des abrutis qui pensent que travailler jusqu'à soixante-dix ans c'est bien car cela pourra payer les retraites alors que leurs propres enfants sont au chômage, combien pense qu'il est normal d'interdire le voile intégral alors que ces femmes veulent conserver leur apparence pour leur mari et en ont ras la burqa de supporter les regards salasses de la gente masculine.

En tout état de cause peut-on être amis même virtuellement avec ces personnes ?

Moi, je ne peux pas.

jeudi 28 octobre 2010

J'aime l'automne.

Aujourd'hui, pendant la pause déjeuner, comme j'étais un peu fatigué (j'entends d'ici les "fichtre, quelle faignasse celui-là !"), je suis allé me reposer un instant sur un banc dans le parc qui fait front à la fenêtre de mon bureau.

Il faisait beau, l'air était juste un peu frais qu'une brise légère venait troubler et me faire frisonner par la même occasion. Devant moi, s'étalait une magnifique allée de tilleuls dont les teintes jaune-orangées scintillaient dans le soleil. Je vous jure, j'étais bien.

Une feuille est tombée, puis une autre et je me suis souvenu d'une planche de Gaston dans laquelle il compte les feuilles qui tombent, langoureusement avachi sur un banc. Je me suis donc dit "chiche !, je le tente !" et me voilà parti à compter les feuilles.

Pour tout dire jusqu'à neuf c'était amusant, même s'il faut être super attentif car elles peuvent se décrocher de n'importe quelle hauteur et de n'importe quel arbre. Ensuite il y eu une bourrasque et tout s'est enchaîné, une dizaine d'entre elles ont chues simultanément, portées par le vent vers l'autre bout du parc, puis la bourrasque s'est mise à tourbillonner devant moi et quelques dizaines (comment compter, on aurait dit une volée de chauves-souris !) d'autres se sont envolées, d'abord portées par un courant ascendant avant de se laisser retomber sur le sol.

D'un coup, j'ai eu froid, j'avais le regard agité comme après avoir passé plusieurs heures devant un jeu vidéo, j'avais un torticolis d'avoir tourner la tête dans tous les sens pour suivre leurs trajectoires, et j'étais encore plus fatigué.

Je suis rentré aussi vite que j'ai pu, j'ai englouti un paquet de pruneaux et je suis allé faire la sieste dans mon fauteuil.

Moralité : Gaston est un faux somnolent !

mardi 26 octobre 2010

Sur ma libido...

J'ai acheté des caleçons la semaine dernière. Ils sont classe, légèrement moulants, ni trop, ni trop peu, en un mot : parfaits !

Je les aime bien mes caleçons mais ils me causent bien du souci. En effet, depuis que je les ai, ma libido en a pris un coup. Un sacré coup même, un coup négatif, et j'en suis même à me demander si je vais continuer à les porter car ça ne peut plus durer.

Je m'explique. Peu après les avoir achetés, j'ai voulu faire un câlin, câlineux et câlinoux et tout se passait bien jusqu'au moment où il fallait enlever nos sous-vêtements et super fièrement j'ai exhibé mon nouveau calbute. On aurait dit le David de Michelange en caleçon à rayures.

Et là, ce ne fut pas l'effet escompté qui m'attendait. Ma douce s'est rhabillée, et m'a dit "il est hors de question que je fasse des folies de mon corps avec toi", et elle est partie.

J'avoue, je n'ai strictement rien compris. Elles sont pourtant chouettes mes frusques. Rayées à point, molletonnées, douces...

Ce n'est que bien plus tard, et après lui avoir demandé quel était le problème que j'ai attentivement étudié mes achats et que j'ai pris conscience de leur marque. Et voilà le problème ! Je n'ai jamais fait attention aux marques et d'avoir un bout de tissu, Giorgio Armani ou Calvin Klein pour y mettre mes bonbons dedans me pose quelques réticences éthiques mais je serai plus attentif dorénavant.

En effet, j'habite dans un pays qui vend des caleçons siglés MST...

Ma sclérose et mes yeux !

Depuis ce matin je n'y vois plus rien, que dalle, peau de zeb. (Le premier qui ruine mon billet en disant "ben, comment y fait pour écrire ?", je le flingue !)

La soirée fut rude. En effet, nous venons d'intégrer un nouveau membre dans notre ensemble musical (ça claque, hein, ensemble musical), un saxophoniste pour être précis et donc nous devons répéter encore plus souvent pour qu'il puisse apprendre les morceaux et trouver des mélodies pour aller dessus. Bref, j'ai toujours mal aux doigts !

Du coup, je suis rentré aux alentours de minuit hier soir et en rentrant, j'avais encore un peu de boulot pour aujourd'hui, donc j'ai lu jusqu'à une heure avancée de la nuit et j'ai fini par m'endormir avec Camus qui chantait du rock. La nuit était douce, orageuse, venteuse mais douce jusqu'à une certaine heure du matin à laquelle mon fils de cinq ans m'a appelé en urgence pour m'annoncer sur un ton désolé, son incontinence nocturne. Après l'avoir aidé à changer de pyjama et l'avoir recouché avec son frère, j'ai rejoint mes pénates.

Lorsque mon réveil sonna quelques heures (minutes ? secondes ?) après, j'étais dans le noir le plus complet. Affolé j'ai appelé désespérément mon épouse qui luttait pour habiller les enfants pour lui faire part de ce souci.

J'étais incrédule ! Je ne voyais plus rien ! J'en étais à deux doigts de pleurer en me levant et en anticipant déjà les meubles à venir lorsqu'elle arriva enfin.

- Je ne vois plus rien !
- Ah bon ?
- Oui rien du tout, c'est tout noir. C'est peut-être grave.
- Non, je pense pas.
- Tu penses pas mais moi en attendant j'y vois queud !
- Oui mais ça va passer.
- Ca va passer, ça va passer. Je vais pas aller au boulot comme ça ! Il fait plus noir que dans l'estomac d'une taupe ! (si, si, j'utilise ce genre de métaphores animales)
- Hum...
- ...
- Mais dis-moi, tu as essayé d'ouvrir les yeux ?

Et la lumière est venue percuter le fond de mon globe oculaire, fut transmise en signal micro-électrique via mon nerf optique jusqu'à mon cerveau, qui une fois reçu, me transféra le message suivant :

"Je suis ta conscience et ta femme a raison, t'es vraiment trop con bête !"

lundi 25 octobre 2010

Les vacances sont finies !

D'accord j'ai pas fait grand chose et j'ai pris du retard sur à peu près tout. J'avais plein de boulot mais je me suis dit que cela ne servait à rien d'être en vacances si c'était pour travailler plus (surtout pour gagner que dalle !) Et puis je suis partisan du "travailler moins pour vivre plus longtemps", maxime à laquelle le président Sarkozi devrait réfléchir.

Bref, malgré tout j'ai pas mal bossé pendant ces vacances et outre mon bois de chauffage, j'ai travaillé mon jeu de basse (un peu), j'ai réalisé une vidéo pour le lancement de www.zat.hu, j'ai élaboré la structure de "tête en l'air" mon prochain projet poétique et je me suis reposé en allant aux champignons avec mes schtroumpfs.

Enfin, je vous donne une partie du résultat de mon travail :

samedi 23 octobre 2010

J'ai mal aux doigts...

Oui, je sais, je suis silencieux depuis quelques jours.

En résumé :

1. Je joue pas mal sur mon nouveau super ampli, qui me donne un son sub-bass.
2. J'ai écaillé trois tonnes (sans rire, précisément trois tonnes) de bois pour l'hiver.
3. Résultante de 1 et 2, j'ai mal aux doigts et aux mains et aux muscles et aux pieds et même au c..

Donc je recycle :

dimanche 17 octobre 2010

J'ai gaffé !

Depuis plus de trois ans maintenant, je suis avec une régularité sans faille (ou presque) le régime hypotoxique de Seignalet pour soigner ma sclérose en plaques et vendredi j'ai gaffé.

J'ai fait un gros écart, je devais aller chez le toubib pour lui montrer mon genoux qui après avoir subi mille contraintes et accidents liés à dix de handball dans les cages me fait souffrir et comme j'étais pressé (et que mes enfants me mettent souvent l'eau à la bouche) je me suis fait un toast avec de la confiture.

Il m'a fallu, plus de trois heures et un demi-litre de Coca pour évacuer la boule de pâte qui s'était formée dans mon estomac et qui ne voulait pas en sortir. Lorsque je suis allé chercher mon épouse au travail, j'étais vert, une migraine des grands jours comblait les trous de mon cerveau et j'avais mal au bide. Je lui ai expliqué et outre son "t'es trop con" traditionnel, je me suis fait engueuler.

Il m'arrive de lire sur certain forum que ce régime est difficile à suivre, moi je dis plutôt que lorsque on arrive à le suivre il est difficile à ne plus suivre. En tous cas, cela m'a servi de leçon et s'il m'arrivait d'avoir des envies qu'il m'était désagréable de contrôler, maintenant, la seule vue d'une miche de pain réveille l'artisan boulanger qui sommeille dans mon estomac et il se met à bosser !

Enfin, heureusement qu'il me reste celles de ma douce que je vais m'empresser d'aller pétrir !

samedi 16 octobre 2010

Pourquoi faire des enfants à tout prix ?

Bon d'accord je sais, je n'ai pas trop mon mot à dire là-dessus vu que des marmots, j'en ai deux et qu'avec ma douce nous n'avons eu aucun problème pour les faire. Néanmoins, je trouve bizarre que l'on lutte à tout prix pour faire des enfants et je pense même que ce n'est pas leur rendre service.

J'ai lu cette phrase lourde de sens : "La fécondation in vitro était notre seul choix pour concevoir." Une foule de questions se pose alors, parmi elles : pourquoi faut-il absolument "concevoir" sachant que si mère nature en a décidé autrement c'est qu'il doit y avoir une raison et peut-on aller jusqu'aux plus lointaines extrémités pour faire des enfants ?

La première question repose sur la volonté de transmission du patrimoine génétique propre à tous les êtres vivants. Il ne faut pas oublier qu'en tout état de cause nous sommes plus proches d'un arbre que d'un caillou et encore plus proche d'une bonne grosse mouche verte. (Beuuurrrrrkkkk !) Bref, cette volonté est parfois contrariée par la nature qui pour une raison X ou Y nous empêche de faire des bébés, voire même sans raison car la nature n'est pas raisonnable. De fait, peut-on prendre le risque de contrarier la nature, car si elle a pris cette décision, c'est qu'il y a un risque soit pour la mère soit pour le bébé (malformation, maladie, difficultés d'accouchement, implosion...)

La deuxième question est plus d'ordre éthique. En effet, après avoir éprouvé les pires difficultés pour procréer, si après un long combat, une longue lutte, un long chemin de croix, un enfant voit le jour, dans quelles conditions sera-t-il élevé ? Dans un bunker ? Ne pouvant sortir qu'avec une tenue de protection, un masque à gaz et un casque ? Quelle enfance et quel avenir cet enfant vivra-t-il ?

Du coup, je ne comprends pas. Il existe des millions d'orphelins sur la planète, des millions d'enfants qui attendent de l'amour, non pas de leurs parents car ils ne sont plus, mais de l'amour tout court, alors pourquoi perdre autant de temps, d'énergie, et d'amour dans des hôpitaux pour avoir son enfant, en propre, juste à soi et pour ne le partager avec personne...

Pfffff, foutaises.

Quant à moi, ma sclérose m'a permis d'en faire deux et j'ai même envie d'en faire d'autres, j'attends juste l'accord de ma tendre qui elle, à l'inverse de la nature, est on ne peut plus raisonnable.

mercredi 13 octobre 2010

J'y ai cru !

Voilà, je suis expatrié dans un pays qui ne connait ni la grève ni le phénomène de manifestations. Ce n'est pas que ses habitants ne manifestent pas, mais ils ne manifestent pas contre mais plutôt pour ou alors ils manifestent leur amour, leur joie de vivre et leur sympathie.

J'en étais sur ces conclusions lorsque j'ai entendu des cris sous les fenêtres de mon bureau. "Saperlipopette, me suis-je dit, (si, si, j'utilise ce genre d'expression depuis que mon fils a découvert Tintin) seraient-ils en train de manifester ?" Etant donné que j'étais sur le point de commencer mon en-cas matinal (thé, pommes, noisettes), je n'ai pas pris la peine de descendre pour découvrir cette évolution sociale mais j'ai tout de même pris la peine d'en informer Sapiens Sapiens. Sa réaction fut à l'échelle de ma stupéfaction "ça fait six ans que t'habites ici, ils se mettent à manifester et toi tu descends pas pour voir ça ???" C'est vrai, mon estomac est prioritaire sur ma curiosité.

Aussi, ce matin lorsque j'ai réentendu les mêmes cris de libation révolutionnaire et anarchique, comme j'avais fini de manger, ni une, ni deux, j'ai pris mes jambes à mon cou, j'ai dévalé les escaliers en roulant une cigarette (ne me demandez pas comment j'ai fait) et me suis précipité dehors pour voir.

C'est une énorme déception qui m'attendait. Les cris que j'ai entendus étaient effectivement ceux d'une libation, mais d'une libation alcoolique, justifiée par l'organisation de journées pour la jeunesse composées d'une grande beuverie sur fond de concerts de rock.

Vive la jeunesse, vivent les spaghettis, et en avant les bières.

Un sclérosé patient.

Il y a quelques temps, j'ai commandé un nouvel ampli basse. Du matériel beaucoup plus intéressant que celui sur lequel je jouais jusqu'alors.

Depuis que j'ai effectué le virement bancaire, je bous d'une impatience sans nom. Il est vrai que je ne suis pas trop habitué à commander des choses ou des services sur la toile. Toujours est-il que hier, en rentrant du travail, j'ai trouvé un avis de passage du facteur dans ma boite aux lettres et ce matin, après que j'eus déposé tout le monde à l'école ou au travail, j'ai couru jusqu'à la poste pour retirer mon paquet. Première erreur, ne pas courir ! Ma deuxième erreur fut de me garer à environ cinq cents mètres de la poste, ce qui dans l'absolu n'est pas très loin mais qui en portant un carton de mensurations 60x50x40 et pesant trente kilos s'avère être le bout du monde. Ma troisième erreur fut d'y aller avant d'aller au travail.

La somme cumulée de mes erreurs donne maintenant la situation suivante, la course à pieds sous le soleil automnal m'a mis en sueur et je pue. De plus elle n'a fait qu'amplifier mon impatience. Ensuite je suis fatigué par mes cinq cents mètres herculéens et je n'ai toujours pas eu le temps d'ouvrir ce foutu carton et donc de pouvoir essayer mon joujou.

Comme si j'avais le temps vindieu ! J'ai la sclérose en plaques quoi ! Bon ok je fais mon gamin capricieux mais je l'assume ! La seule chose qui me console c'est que la semaine prochaine je suis en vacances et que je vais pouvoir m'amuser. J'ai promis à ma douce de changer un carreau, d'en mastiquer un deuxième, de couper du bois pour l'hiver qui approche, de ranger mes papiers qui traînent depuis six mois, de peindre les toilettes, de déboucher la baignoire, de finir de monter l'électricité dans la maison, de nettoyer le jardin, mais je crois que tout cela va tomber dans un trou et que je vais oublier.

mardi 12 octobre 2010

Moi, mon double et la sclérose en plaques

Morbleu ! C'est extraordinaire !

Il y a quelques jours, alors que j'étais en voiture, tranquillement arrêté à un feu rouge, lorsqu'un individu a traversé le passage clouté devant mon automobile. Quelle surprise, c'était moi ! Enfin, pas mon vrai moi, pas celui qui était assis derrière mon volant, mais l'apparence réelle de ce moi-là. Même couleur générale (marron), même casquette d'avant-guerre, même veste en velours râpée et élimée aux coudes, même pantalon vieillot et poussiéreux, même chaussures en cuir usées, même pilosité faciale et même longueur de barbe, même couleur de cheveux et même coupe de cheveux (elle se résume à une longueur définie, l'absence de coupe de cheveux est mon créneau), bref en un mot : moi devant moi.

Je ne sais pas si cela déjà arrivé à quelqu'un mais c'est troublant, on ne peut pas dire que ce soit un sosie mais j'ai vu ce que les gens peuvent voir lorsque je marche dans la rue. Je n'ai pas eu le temps d'analyser sa dégaine, pour savoir si elle me plaisait ou pas tant cette apparition fut bouleversante.

En rentrant chez moi, j'ai raconté l'expérience que j'avais vécu à mon épouse. Elle m'a écouté avec attention et a esquissé un sourire. Deux jours plus tard, nous sommes partis dans un centre commercial pour y trouver l'hydravion en légo qui aujourd'hui fait tant plaisir à notre fils et qu'il reçut pour son anniversaire, et alors que nous descendions l'escalator, elle se met à rire avec fougue et sans retenue. Je la regarde étonné, je suis son regard et je tombe sur mon moi cinq mètres plus bas. Discrètement, je lui dis : "c'est lui" en le désignant du nez (c'est malpoli de montrer quelqu'un du doigt car on lui lance une malédiction). Je sais me répond-elle en souriant.

La question que je me pose maintenant c'est : est-il correct, lorsque je le rencontre à nouveau de lui dire "salut, toi aussi t'es sclérose en plaqué ?". Je ne suis pas sûr qu'il comprenne la blague ni même qu'il ait conscience que nous appartenons à la même catégorie socio-vestimentaire mais en tous les cas moi, cela me ferait bien rire !

lundi 11 octobre 2010

Ma mère et la sclérose.

Suite à une remarque pertinente de ma génitrice, "tu parles de tout le monde mais tu parles jamais de moi !", j'ai décidé de lui dédier un petit billet. D'abord parce qu'elle le mérite, c'est tout de même elle qui a toujours eu un des regards les plus lucides sur la maladie et puis surtout parce qu'il faut toujours faire plaisir à sa maman (c'est ce que j'enseigne à mes enfants.)

Elle est loin, toujours perdue sur mon île natale bien plus proche de l'Afrique que des neiges alpines, et elle essaie d'être proche autant que faire se peut. Aussi, elle me fait des remarques sur mes billets, "c'est vrai que tu es un peu vulgaire", "c'est un peu tristounet ton histoire", ou encore "punaise ! Ce que tu peux faire comme fautes d'orthographe !", elle est comme ça ma mère, enthousiaste et critique. Mais il n'empêche qu'elle est là et qu'elle essaie à tout prix de calmer les ardeurs alarmistes du reste de la famille qui est tombé sur ce blog. "Pour eux, c'est la fin du monde, mais je ne suis pas sûre qu'ils ont tout compris !" Forcément que non maman, ils n'ont même rien compris et puis tu sais, ce sont tous des cons-tipés.

Bref, tout ça pour dire que la sclérose en plaques est un problème si vous considérez que c'en est un, que si votre famille se transforme en cocker et vos amis en une race bovine indéterminée. Si tout le monde se met d'accord, vous le premier (ou première), pour dire "ok, je suis sclérose en plaqué, et alors ? C'est grave docteur ?", il y a peu de chance que la maladie trouve une aspérité sur votre système nerveux pour y foutre mettre le foutoir.

Alors, merci maman, merci papa, merci ma femme et mes enfants, merci mes frères et sœurs, merci Luigi (c'est mon chat), merci mes amis, merci les autres, tante, cousins, cousines, par alliance, de sang, ou germains, merci les plantes et les rivières, merci le ciel et les étoiles, merci la lune, merci les fenêtres et les portes et merde pour les autres.

Une petite pause clope !

Voilà plusieurs jours que je n'ai rien écrit. Rien, strictement rien, pas le moindre mot, pas la moindre lettre. Je faisais grève ! Et oui, grève contre la réforme des retraites, contre l'absence de pause cigarette pendant les cours, pour la libération de tous les prisonniers politiques, contre l'hypocrisie et la malhonnêteté politique, pour le retour de Groquick dans les publicités Nesquick, pour une diminution du prix des carambars, pour une dispense de travail permanente et pour la caresse aux arbres hebdomadaire obligatoire pour tous. Bref, je faignassais.

En plus, ce week-end fut largement assez chargé pour je fasse autre chose de mon temps que d'écrire des absurdités tandis qu'aujourd'hui, lundi matin, de retour au boulot, j'ai tout mon temps pour cela.

En effet je résume :
Vendredi, j'ai appris que l'on pouvait faire une expo avec n'importe quoi du moment qu'elle est soutenue par les officiels, et que ces dits officiels prennent un malin plaisir à faire des discours à n'en plus finir avant de lancer le départ vers le buffet et les amuse-bouches pour lesquels les gens se sont déplacés. J'ai aussi appris que l'on pouvait être très ému de retrouver quelqu'un même si l'on a jamais eu de grandes affinités avec lui.
Samedi, j'ai appris qu'on pouvait acheter un appartement pour ne pas y vivre, attendre qu'il soit tout beau, tout meublé, tout peint, tout décoré, tout impersonnel pour décider d'y emménager. Je me suis aussi rendu compte que le pétrole c'est bien, mais la vie sans serait vraiment mieux, moins de chômage, moins d'arbitraire, plus de productions locales, moins de grandes superstructures, moins de bruits et un ciel vraiment bleu ! Je me suis aussi félicité du fait que l'équipe de France de foutchballe pouvait gagner deux fois de suite !
Dimanche, l'apothéose, le 10 10 10, cinquième anniversaire de mon fils, troisième anniversaire de (re-)mariage de mon père, nullième anniversaire de (re-)mariage de ma tante, huitième anniversaire du décès du compagnon de ma mère, mon trois cent quatre-vingt dix-septième mensuversaire ! Quelle belle fête ! Il faisait beau, froid, mais nous avons mangé un fraisier glacé sur lit de moelleux au chocolat, un pur délice (Que ceux qui veulent la recette me contactent).




Vive ma sclérose !

mercredi 6 octobre 2010

Fichtre ! Je vais disparaître !

Je viens de lire un article pseudo-intéressant et pseudo scientifique qui suite à des tests cliniques montre que le sommeil permet d'éliminer des graisses superflues et qui titre :

"Le manque de sommeil nuit à la perte de masse graisseuse."

Du coup je m'inquiète. Si eut un temps, j'avais une légère surcharge pondérale (ceux qui me connaissent aujourd'hui et qui n'ont pas connu le temps béni des bourrelets doivent bien rire), ce n'est plus le cas et j'ai opté pour une mode du peau à porter légère, très légère, si légère que ma mère à chacune de nos rencontres aimerait bien me gaver comme une oie. 

Il faut dire aussi que si depuis que j'ai des enfants qui courent partout et qui se lèvent tôt, mes nuits sont plus courtes, j'ai en parallèle développé un art de la sieste. J'ai installé un nouveau fauteuil très confortable dans mon bureau et je profite de chaque instant de repos pour m'y vautrer et y faire reposer membres, yeux et cerveau. Tant est si bien que mon volume de sommeil quotidien a considérablement augmenté depuis lors. 

J'ai donc peut-être trouvé l'explication qui démontre le fait que malgré les quantités colossales de nourriture, de grignotage que je peux ingurgiter, mon sommeil réparateur s'occupe de virer tout cela aux toilettes.


Je dis donc, vive la sieste et vive Gaston !


mardi 5 octobre 2010

Comme un ciel gris.

Bon ok c'est l'automne mais ce n'est pas une raison suffisante pour que les nuages viennent mettre le bordel bazar dans le ciel.

Petit déjeuner : café, griottes séchées, chocolat et galettes de riz.

Hier en rangeant mon bureau (disons plutôt en recherchant désespérément un document égaré) je suis tombé en admiration devant deux vers de mon ami schizophrène paranoïaque, qui, à la couleur hépatique du papier sur lequel ils étaient inscrits, devaient dater du début de la guerre du Golf (la première bien sûr) mais ils correspondent si bien à ce que je ressens qu'ils m'ont bouleversé. La dernière fois que je fus remué à ce point c'est lorsque j'ai vu mon aîné faire un câlin à un arbre dans la forêt.

importance relative des événements
                   - je me fous de quelque chose qui paraît la fin du monde

Je remercie grandement mon ami Sapiens Sapiens pour cette couleur, cette ouverture fantastique ! Je me dis aujourd'hui que chaque fois qu'il m'arrivera une couille une expérience peu joyeuse, je me dirai tel un robot : "importance relative des événements, je me fous de quelque chose qui paraît la fin du monde !"

D'ailleurs, c'est la prochaine maxime que je vais faire apprendre à mes enfants, dès qu'ils connaîtront sans faille cette citation d'Arthur et les Minimoys : "Chaque jour la nature te nourrit, un jour tu nourriras la nature."

(pour les parents dont l'enfant à les cheveux longs, suspendez le par les pieds devant un miroir, c'est magique, il se transforme aussitôt en minimoy et en plus il adore ça...)

lundi 4 octobre 2010

Y'avait un ver dans la pomme !

Que de bouleversements ce week-end mes aïeux ! Et quelle ironie !

Résumé : Jeudi soir, une visite impromptue dans un restaurant huppé de la ville, nous amena moi et quelques compagnons à rencontrer un allemand légèrement dingue, ami de l'un d'entre nous. Ce cher homme nous proposa 5000 euros pour aller faire des concerts à New York. La classe !

Suite à cela, un intense débat plus que passionné eut lieu entre nous, oui, non, peut-être, dans quelles mesures, avec quels rapports contractuel... Bref on s'est pris la tête !

Chose que l'on avait pas prévu c'était le ver. Terrible le ver ! D'abord parce que comme cette proposition eut lieu entre un verre de bourbon et une bière et on eut tout loisir d'émettre de sérieux doutes sur l'engagement sans faille ni limites de notre généreux bienfaiteur et aussi car les questions d'argent entre amis ne sont jamais bonnes à prendre. Toujours est-il que ce matin à la première heure, notre germain loufoque nous a retiré sa proposition arguant qu'il devait payer les études de sa fille et qu'il avait oublié.

Je vous avais prévenu qu'il est légèrement allumé. Donc le ver a mangé la pomme, la pomme a pourri et nous conservons nos vers que nous chanterons dans la palinka et le paprika.

C'est pas tout ça mais j'ai faim et je crois qu'une pomme accompagnée de chocolat serait bienvenue.

samedi 2 octobre 2010

Petit message d'espoir !



Comme quoi, on est pas les plus malheureux !

C'est dur d'avoir des enfants !

Hier soir, ma dulcinée est sortie, elle n'est pas rentrée trop tard mais dans ces cas là, la gentillesse et le respect nous imposent que ce soit l'autre qui se lève pour s'occuper des enfants le lendemain. Elle n'est donc pas rentrée tard et nous avons décidé de regarder un film ensemble tout en discutant... La discussion fut longue, le film miteux, nous nous somme couchés à deux heures du mat'.

Notre cadet commence à être propre et même s'il dort encore avec une couche, il prévient et ce matin, il nous a fait part de son envie de faire pipi. C'est bien non ? Sauf qu'à six heures du matin, le pipi pour un papa qui s'est couché tard a quelque chose de paranormal. Je suis content qu'il ait prévenu, mais du coup le café avait un goût de chiottes et à l'approche de midi je sens monter en moi une brume épaisse qui cache l'avancée des troupes d'infanterie et de cavaleries napoléoniennes. C'est comme un roulement dont je n'arrive pas à me défaire.

Le fait est qu'un des symptômes de la sclérose en plaques est une fatigue intense et permanente. Il y a quelques années encore, je pouvais me coucher très tard, légèrement ou totalement saoul et me lever sans encombre le lendemain. Je me pose donc la question : Ma fatigue de l'instant est-elle due à la maladie, au fait d'être père, ou au fait de vieillir ?

Je sais que je suis d'un naturel fatigué mais tout de même ! Bon c'est pas tout ça mais je vais aller faire la sieste...

vendredi 1 octobre 2010

C'est quoi le pire ?

Je lance dès à présent une grande série de débats philosophiques intitulée : C'est quoi le pire ?

En effet, sujet du jour, c'est quoi le pire entre avoir la sclérose en plaques et se faire trahir par un ami ?

Vous me direz, l'un n'empêche pas l'autre et si un ami vous trahit c'est que ce n'était pas un ami mais une simple connaissance. Néanmoins, passé ces hypothèses d'usage, je crois que je ne souhaite à personne ni de se faire trahir ni d'apprendre qu'il est sclérose en plaqué.

Quoique si on y réfléchit plus avant, la sclérose en plaques quelles que soient ses formes, reste une maladie auto-immune et donc corporelle ; tandis que la trahison, elle est d'ordre psychologique et donc pourrait entraîner des séquelles bien pires que celles de la sclérose (manque de confiance en soi, incapacité à pouvoir faire confiance, paranoïa, psychoses, phobies en tout genre...).

Du coup pour l'instant et sous réserve de modifications du billet, le pire est de se faire trahir par un ami !

J'ai de la veine aujourd'hui, j'ai touché le jackpot, j'ai décroché les deux, la classe, non ?

jeudi 30 septembre 2010

J'ai faim !

C'est le plus grand problème lorsque l'on suit ce régime (régime hypotoxique), on a tout le temps faim ! Ce n'est pas parce que l'on ne mange pas à sa faim, loin de là mais comme l'on ne peut pas manger n'importe quoi, et bien soit on est prévoyant (ce qui m'arrive quelques fois) soit on attend (ce qui m'arrive souvent).

Et oui, fini le temps des poses boulangerie, des saloperies cochonneries que l'on grignote en permanence sans s'en rendre compte, des petits sandwichs vite fait sur le pouce. C'est dur mais le jeu en vaut la chandelle !

Les premiers mois du régime, les pâtisseries sont un enfer, maintenant je m'y amuse en regardant attentivement tout ce que je ne peux pas manger et je réfléchis à une recette alternative pour réaliser ces petits plaisirs. Le plus dur aujourd'hui, c'est l'odeur de la pizza, c'est la seule chose qui après plusieurs années d'abstinence me met encore l'eau à la bouche.


C'est con bête parfois. On se dit que ce qui doit nous manquer le plus, ce sont pain et croissant, viennoiserie et pâtisserie, fromage et yaourt, bière et verre de lait. Et bien non, pour moi c'est une pizza tout bête, une simple Marguerite me satisferait.

Bon dimanche, j'm'en fait une !

mercredi 29 septembre 2010

Sclérose en plaques et évolution.

Hier, ma petite femme m'a parlé de mon blog et elle a pas été très gentille :
- J'aime pas ton blog
- Pourquoi ?
- Je sais pas, tu y es arrogant !
- ...
- Et puis il y a beaucoup trop de gros mots. On dirait le blog d'un enfant stupide !

Alors, enfant je veux bien, mais stupide alors là je vois pas et l'association des deux encore moins ! Bref, je vais donc essayer d'être moins arrogant (quoique je dirais plutôt cynique) et surtout mes billets seront à présent censurés. D'un coté il est vrai que j'ai des mouflets, que pour le moment ils ne savent pas lire mais qu'un jour ils vont me dire "Papa, tu es d'un vulgaire. On dirait un charretier footballeur !" Et ça, je ne le supporterais pas, que mes enfants m'assimilent à un footballeur ! Non!

Depuis quelques semaines, je surfe sur le net pour regarder les autres blogs, juste histoire d'être différent. Honnêtement ce n'est pas trop difficile. Mais voilà, j'ai découvert une terminologie qui m'était inconnu jusqu'à lors. Le terme de sépien, formé sur SEP, pour qualifier quelqu'un atteint de sclérose en plaques. Comme vous le savez, je préfère sclérose en plaqué, ce à quoi ma sœur me répond : "Y'en a des massifs ?" Très drôle ! Comme si la sclérose en plaques était une blague. Pfffff, on ne respecte plus rien aujourd'hui.

Pour revenir au titre du billet, avouez que la similarité est patente. Sépien/Sapiens... Donc je crois que nous sommes face à une nouvelle espèce d'hominidés l'homo sapiens sépien. Comme la nature ne conserve que les espèces qui ont un rôle à jouer dans l'évolution de la biosphère et élimine les autres, et que le nombre recensé de sclérose en plaques est en hausse continue, je peux donc affirmer en avant-première que je fais partie, avec mes congénères malades et dépressifs, de la future espèce dominante du règne des hominidés. Ça en jette, non ? Alors, on fait moins les malins maintenant, hein ?, les sains aux regards bovins ?

Ah ah ah (rire diabolique) nous allons gouverner le monde !

Enfin, jusqu'à ce que superman ou les fourmis viennent nous botter le c... mais on a encore quelques millénaires tranquilles devant nous. Amis, Homo sapiens sépien, liguons-nous et traduisons en esclavage ces êtres inférieurs que sont les Homo sapiens sapiens.

Merci Darwin !

Tout ça pour dire, que sep, sépien, sépienne, néo-sépien, proto-sépien, afro-sépien et autres, c'est bien faire des néologismes pour le plaisir d'enc... des mouches !

mardi 28 septembre 2010

J'aurais jamais du !

Ce matin c'est dans le brouillard que j'ai pris mon vélo. Et ce brouillard, il n'était pas seulement dans la tête d'un type qui s'est couché trop tard et levé trop tôt mais il était bien réel, je ne voyais pas le bout de ma rue ! Ou alors c'était peut-être une puissante illusion d'optique.

Bref, me voilà donc parti vers le monde merveilleux du travail. En chemin, alors que j'évitais une voiture en double file pendant qu'un camion-poubelle arrivait en face, je me suis dit : "Saperlipopette ! Maintenant que des gens sont venus lire ce que j'ai écris, je suis obligé d'écrire, encore et encore !" Je viens de perdre ma liberté d'écrire, c'est con, non ?

Enfin, c'est pas non plus la fin du monde, me dis-je maintenant en croquant dans des amandes. Je suis encore libre d'écrire ce que je veux. A ce propos, j'ai reçu hier, parmi d'autres, un mail étonnant qui disait : "Courage, tu vas t'en sortir, c'est pas grave..." Je suppose que cette personne doit connaître le toubib qui m'a annoncé la maladie car leurs hypothèses de la réaction que j'aurais du avoir sont les mêmes.

Bigre ! J'aurais peut-être pas du prendre la sclérose en plaques avec autant de dilettante, c'est peut-être sérieux après tout, on en meurt, c'est dangereux. Serais-je un irresponsable notoire ? Serait-ce être marginal que de ne pas prendre au sérieux une maladie qui elle-même ne l'est pas ? Car il ne faut pas se leurrer, une maladie qui impose aux défenses immunologiques d'attaquer le corps qu'elles sont censées protéger, c'est une blague, l'ironie la plus drôle, hilarante.

Donc j'en ai un peu marre que les gens se transforment en clowns tristes lors qu'ils savent ; un sourire accompagné d'un regard affligé, c'est nul. Pourquoi faire les choses à moitié, si tu es triste pour moi, tu pleures, si tu t'en fous, tu te marres, mais le mélange des deux est obscène et irrespectueux.

Bon c'est pas tout ça, j'ai fini mes amandes alors je vais attaquer les noix en buvant mon café mais les noix c'est un peu difficile à dépiauter en tapant sur un clavier (avec mes dix doigts je précise, enfin huit je ne me sers pas de mes auriculaires). Quoique je devrais peut-être apprendre à taper avec les pieds pour le moment où mes mains vont me lâcher.

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Bon c'est pas encore ça. Mais je vais m'entraîner pour faire plaisir aux bigots de l'église sépienne.

lundi 27 septembre 2010

ça craint !

Je sais c'est le troisième aujourd'hui mais comme j'ai fait de la pub, je dois un minimum de respect à mes chers lecteurs. Donc j'ai relu mes petits billets doux et je suis vraiment une quiche. Lorsque j'étais à l'école je prenais déjà des caisses parce que je ne relisais pas mes copies qui de fait étaient constellées de fautes en tous genre.

Et bien le temps n'arrange rien à l'affaire, quand on est con, on est con. Et je m'aperçois avec un rien de honte que rien a changé, que je suis toujours le gamin étourdi et pressé que j'étais dans le temps.

Bref, j'ai relu (enfin), j'ai corrigé (je crois), je ferai dorénavant plus attention (faut pas rêver) et je ne posterai que des billets d'une haute qualité littéraire (fichtre, t'as vu la vierge ? Elle était en short avec les pompes à Zidane !).

En résumé, être lu, oui ; être mal lu, non.

Bon faut que j'aille bosser (un peu).

j'ai fait de la pub.

Ok, je sais c'est nul.

C'est d'autant plus nul que dans le billet précédent je voyais comme un avantage le fait de n'être pas lu. Il faut croire que le besoin de reconnaissance fut plus fort que la liberté de dire ce que je voulais. Quoique l'un n'empêche pas l'autre.

Maintenant ce dont j'ai peur, c'est de la pitié des gens. Je n'en ai pas besoin et puis d'ailleurs je m'en fous un peu, grave même. Je veux juste essayer de montrer que ce n'est pas une fatalité, que le monde ne s'arrête pas pour cause de sclérose en plaques, que "l'important dans la vie, c'est d'être pas mort !" (merci La Tordue).

Et puis merde à la fin, je crois que le mieux c'est un exemple alors voilà :

J'aime ma sclérose !

Comme je l'ai déjà évoqué dans un billet précédent la sclérose en plaques donne l'avantage au chanceux qui l'a, de pouvoir dire ce qu'il veut, quand il le veut et surtout à qui il le veut.

Alors non seulement, j'ai la sclérose, mais en plus j'écris sur un blog que personne ne lit. Quelle aubaine pour moi ! Je peux donc dire ici que de toute manière ceux qui me regardent avec pitié lorsqu'ils apprennent ma maladie sont tous des cons, que mon collègue de bureau est un dangereux paranoïaque schizophrène (je conseille même aux instances compétentes de l'enfermer), que la plupart des gens que je rencontre sont des crétins finis qui trouvent les œufs dégueulasses parce qu'ils sortent du cul d'une poule, et que le reste de l'humanité est composé d'abrutis imbus d'eux-mêmes et récalcitrants à tout ce qui ne tourne pas autour de leur nombril !

Le seul problème à cette aubaine, je m'en rends compte maintenant c'est qu'un jour peut-être le nombre de mes lecteur dépassera le seul magique de 1 et qu'il faudra que j'assume ce que j'ai dit. Bof, pas besoin d'assumer, la sclérose en plaques fera ça très bien pour moi. On ne peut pas dire que je dégage ma responsabilité en me cachant derrière la sclérose mais elle donne une justification à mes actes irresponsables qui me manquait avant son apparition.

Aujourd'hui, je peux dire : "M'en fout, c'est pas moi c'est elle !" Le premier qui dit que je suis aussi schizophrène que mon collègue je lui fais manger une cuillère à soupe de Cacao pur à 98%, il rigolera moins ! Enfin pendant les trois jours qu'il lui faudra pour décoller l'intérieur de sa bouche.

Voilà pourquoi j'aime ma sclérose, elle est douce, me laisse tranquille, supporte mes conneries et ma puérilité.

dimanche 26 septembre 2010

La sclérose en plaques et la pluie.

Il fait gris et je rêve.

Je dois avouer que je rêve du lieu de ma naissance, où il fait gris parfois aussi mais où il fait presque toujours chaud. J'en rêve peut-être parce que la sclérose est moins présente là où il fait chaud.

 Bref, aujourd'hui il pleut et je préférerais me prélasser sur une plage de l'océan indien que de rester chez moi.

Ce qu'on peut être futile parfois, on est jamais content de ce que l'on a. Si cela se trouve je vais aller cueillir des champignons ou ramasser des noix et la journée sera super mais pour le moment il pleut et j'ai envie de soleil !

Demain, promis j'emmène le soleil avec moi au boulot et je vais rayonner ! Au placard Louis le quatorzième, demain je serai le soleil !

Mais pour le moment il pleut !

Mais la sclérose me fout encore la paix !