Suivi médical.

Suivi médical.

*
Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

jeudi 30 septembre 2010

J'ai faim !

C'est le plus grand problème lorsque l'on suit ce régime (régime hypotoxique), on a tout le temps faim ! Ce n'est pas parce que l'on ne mange pas à sa faim, loin de là mais comme l'on ne peut pas manger n'importe quoi, et bien soit on est prévoyant (ce qui m'arrive quelques fois) soit on attend (ce qui m'arrive souvent).

Et oui, fini le temps des poses boulangerie, des saloperies cochonneries que l'on grignote en permanence sans s'en rendre compte, des petits sandwichs vite fait sur le pouce. C'est dur mais le jeu en vaut la chandelle !

Les premiers mois du régime, les pâtisseries sont un enfer, maintenant je m'y amuse en regardant attentivement tout ce que je ne peux pas manger et je réfléchis à une recette alternative pour réaliser ces petits plaisirs. Le plus dur aujourd'hui, c'est l'odeur de la pizza, c'est la seule chose qui après plusieurs années d'abstinence me met encore l'eau à la bouche.


C'est con bête parfois. On se dit que ce qui doit nous manquer le plus, ce sont pain et croissant, viennoiserie et pâtisserie, fromage et yaourt, bière et verre de lait. Et bien non, pour moi c'est une pizza tout bête, une simple Marguerite me satisferait.

Bon dimanche, j'm'en fait une !

mercredi 29 septembre 2010

Sclérose en plaques et évolution.

Hier, ma petite femme m'a parlé de mon blog et elle a pas été très gentille :
- J'aime pas ton blog
- Pourquoi ?
- Je sais pas, tu y es arrogant !
- ...
- Et puis il y a beaucoup trop de gros mots. On dirait le blog d'un enfant stupide !

Alors, enfant je veux bien, mais stupide alors là je vois pas et l'association des deux encore moins ! Bref, je vais donc essayer d'être moins arrogant (quoique je dirais plutôt cynique) et surtout mes billets seront à présent censurés. D'un coté il est vrai que j'ai des mouflets, que pour le moment ils ne savent pas lire mais qu'un jour ils vont me dire "Papa, tu es d'un vulgaire. On dirait un charretier footballeur !" Et ça, je ne le supporterais pas, que mes enfants m'assimilent à un footballeur ! Non!

Depuis quelques semaines, je surfe sur le net pour regarder les autres blogs, juste histoire d'être différent. Honnêtement ce n'est pas trop difficile. Mais voilà, j'ai découvert une terminologie qui m'était inconnu jusqu'à lors. Le terme de sépien, formé sur SEP, pour qualifier quelqu'un atteint de sclérose en plaques. Comme vous le savez, je préfère sclérose en plaqué, ce à quoi ma sœur me répond : "Y'en a des massifs ?" Très drôle ! Comme si la sclérose en plaques était une blague. Pfffff, on ne respecte plus rien aujourd'hui.

Pour revenir au titre du billet, avouez que la similarité est patente. Sépien/Sapiens... Donc je crois que nous sommes face à une nouvelle espèce d'hominidés l'homo sapiens sépien. Comme la nature ne conserve que les espèces qui ont un rôle à jouer dans l'évolution de la biosphère et élimine les autres, et que le nombre recensé de sclérose en plaques est en hausse continue, je peux donc affirmer en avant-première que je fais partie, avec mes congénères malades et dépressifs, de la future espèce dominante du règne des hominidés. Ça en jette, non ? Alors, on fait moins les malins maintenant, hein ?, les sains aux regards bovins ?

Ah ah ah (rire diabolique) nous allons gouverner le monde !

Enfin, jusqu'à ce que superman ou les fourmis viennent nous botter le c... mais on a encore quelques millénaires tranquilles devant nous. Amis, Homo sapiens sépien, liguons-nous et traduisons en esclavage ces êtres inférieurs que sont les Homo sapiens sapiens.

Merci Darwin !

Tout ça pour dire, que sep, sépien, sépienne, néo-sépien, proto-sépien, afro-sépien et autres, c'est bien faire des néologismes pour le plaisir d'enc... des mouches !

mardi 28 septembre 2010

J'aurais jamais du !

Ce matin c'est dans le brouillard que j'ai pris mon vélo. Et ce brouillard, il n'était pas seulement dans la tête d'un type qui s'est couché trop tard et levé trop tôt mais il était bien réel, je ne voyais pas le bout de ma rue ! Ou alors c'était peut-être une puissante illusion d'optique.

Bref, me voilà donc parti vers le monde merveilleux du travail. En chemin, alors que j'évitais une voiture en double file pendant qu'un camion-poubelle arrivait en face, je me suis dit : "Saperlipopette ! Maintenant que des gens sont venus lire ce que j'ai écris, je suis obligé d'écrire, encore et encore !" Je viens de perdre ma liberté d'écrire, c'est con, non ?

Enfin, c'est pas non plus la fin du monde, me dis-je maintenant en croquant dans des amandes. Je suis encore libre d'écrire ce que je veux. A ce propos, j'ai reçu hier, parmi d'autres, un mail étonnant qui disait : "Courage, tu vas t'en sortir, c'est pas grave..." Je suppose que cette personne doit connaître le toubib qui m'a annoncé la maladie car leurs hypothèses de la réaction que j'aurais du avoir sont les mêmes.

Bigre ! J'aurais peut-être pas du prendre la sclérose en plaques avec autant de dilettante, c'est peut-être sérieux après tout, on en meurt, c'est dangereux. Serais-je un irresponsable notoire ? Serait-ce être marginal que de ne pas prendre au sérieux une maladie qui elle-même ne l'est pas ? Car il ne faut pas se leurrer, une maladie qui impose aux défenses immunologiques d'attaquer le corps qu'elles sont censées protéger, c'est une blague, l'ironie la plus drôle, hilarante.

Donc j'en ai un peu marre que les gens se transforment en clowns tristes lors qu'ils savent ; un sourire accompagné d'un regard affligé, c'est nul. Pourquoi faire les choses à moitié, si tu es triste pour moi, tu pleures, si tu t'en fous, tu te marres, mais le mélange des deux est obscène et irrespectueux.

Bon c'est pas tout ça, j'ai fini mes amandes alors je vais attaquer les noix en buvant mon café mais les noix c'est un peu difficile à dépiauter en tapant sur un clavier (avec mes dix doigts je précise, enfin huit je ne me sers pas de mes auriculaires). Quoique je devrais peut-être apprendre à taper avec les pieds pour le moment où mes mains vont me lâcher.

_é waétjubfrx strj,lhc oètydx

Bon c'est pas encore ça. Mais je vais m'entraîner pour faire plaisir aux bigots de l'église sépienne.

lundi 27 septembre 2010

ça craint !

Je sais c'est le troisième aujourd'hui mais comme j'ai fait de la pub, je dois un minimum de respect à mes chers lecteurs. Donc j'ai relu mes petits billets doux et je suis vraiment une quiche. Lorsque j'étais à l'école je prenais déjà des caisses parce que je ne relisais pas mes copies qui de fait étaient constellées de fautes en tous genre.

Et bien le temps n'arrange rien à l'affaire, quand on est con, on est con. Et je m'aperçois avec un rien de honte que rien a changé, que je suis toujours le gamin étourdi et pressé que j'étais dans le temps.

Bref, j'ai relu (enfin), j'ai corrigé (je crois), je ferai dorénavant plus attention (faut pas rêver) et je ne posterai que des billets d'une haute qualité littéraire (fichtre, t'as vu la vierge ? Elle était en short avec les pompes à Zidane !).

En résumé, être lu, oui ; être mal lu, non.

Bon faut que j'aille bosser (un peu).

j'ai fait de la pub.

Ok, je sais c'est nul.

C'est d'autant plus nul que dans le billet précédent je voyais comme un avantage le fait de n'être pas lu. Il faut croire que le besoin de reconnaissance fut plus fort que la liberté de dire ce que je voulais. Quoique l'un n'empêche pas l'autre.

Maintenant ce dont j'ai peur, c'est de la pitié des gens. Je n'en ai pas besoin et puis d'ailleurs je m'en fous un peu, grave même. Je veux juste essayer de montrer que ce n'est pas une fatalité, que le monde ne s'arrête pas pour cause de sclérose en plaques, que "l'important dans la vie, c'est d'être pas mort !" (merci La Tordue).

Et puis merde à la fin, je crois que le mieux c'est un exemple alors voilà :

J'aime ma sclérose !

Comme je l'ai déjà évoqué dans un billet précédent la sclérose en plaques donne l'avantage au chanceux qui l'a, de pouvoir dire ce qu'il veut, quand il le veut et surtout à qui il le veut.

Alors non seulement, j'ai la sclérose, mais en plus j'écris sur un blog que personne ne lit. Quelle aubaine pour moi ! Je peux donc dire ici que de toute manière ceux qui me regardent avec pitié lorsqu'ils apprennent ma maladie sont tous des cons, que mon collègue de bureau est un dangereux paranoïaque schizophrène (je conseille même aux instances compétentes de l'enfermer), que la plupart des gens que je rencontre sont des crétins finis qui trouvent les œufs dégueulasses parce qu'ils sortent du cul d'une poule, et que le reste de l'humanité est composé d'abrutis imbus d'eux-mêmes et récalcitrants à tout ce qui ne tourne pas autour de leur nombril !

Le seul problème à cette aubaine, je m'en rends compte maintenant c'est qu'un jour peut-être le nombre de mes lecteur dépassera le seul magique de 1 et qu'il faudra que j'assume ce que j'ai dit. Bof, pas besoin d'assumer, la sclérose en plaques fera ça très bien pour moi. On ne peut pas dire que je dégage ma responsabilité en me cachant derrière la sclérose mais elle donne une justification à mes actes irresponsables qui me manquait avant son apparition.

Aujourd'hui, je peux dire : "M'en fout, c'est pas moi c'est elle !" Le premier qui dit que je suis aussi schizophrène que mon collègue je lui fais manger une cuillère à soupe de Cacao pur à 98%, il rigolera moins ! Enfin pendant les trois jours qu'il lui faudra pour décoller l'intérieur de sa bouche.

Voilà pourquoi j'aime ma sclérose, elle est douce, me laisse tranquille, supporte mes conneries et ma puérilité.

dimanche 26 septembre 2010

La sclérose en plaques et la pluie.

Il fait gris et je rêve.

Je dois avouer que je rêve du lieu de ma naissance, où il fait gris parfois aussi mais où il fait presque toujours chaud. J'en rêve peut-être parce que la sclérose est moins présente là où il fait chaud.

 Bref, aujourd'hui il pleut et je préférerais me prélasser sur une plage de l'océan indien que de rester chez moi.

Ce qu'on peut être futile parfois, on est jamais content de ce que l'on a. Si cela se trouve je vais aller cueillir des champignons ou ramasser des noix et la journée sera super mais pour le moment il pleut et j'ai envie de soleil !

Demain, promis j'emmène le soleil avec moi au boulot et je vais rayonner ! Au placard Louis le quatorzième, demain je serai le soleil !

Mais pour le moment il pleut !

Mais la sclérose me fout encore la paix !

samedi 25 septembre 2010

Dehors, il fait beau !

Et moi je suis dans mon bureau ! A travailler ! Est-ce humain de travailler un samedi d'automne ensoleillé ? Je sais pas mais je propose un nouveau symptôme à la sclérose en plaques : l'impossibilité chronique de travailler le samedi et les jours ensoleillés et puis aussi les jours où j'ai du mal à me lever (pas pour raison de douleurs ou autres mais par flemme intense) !

Comment ça je n'aime pas travailler ? Bien sûr que je n'aime pas travailler, ceux qui disent qu'ils adorent ça, soit ils sont en manque de relations sociales et ils voient dans l'acte de travail un moyen de rencontrer des gens, furent-ils des cons, soit ils ont un maxi problème psychologique et ils considèrent le travail comme un exutoire. Personnellement, je vois beaucoup trop de gens dans ma vie et je préfère m'assoir au soleil sur la berge d'un lac plutôt que de me rendre au turbin chaque jour.

Donc non je n'aime pas travailler et je rêve de la retraite (qui ne viendra probablement jamais au rythme où vont les choses) depuis mon premier jour dans le monde fantastique des travailleurs !

Merde quoi j'ai autre chose à faire !

jeudi 23 septembre 2010

la sclérose n'est pas une fatalité !

Depuis que je tiens ce journal qui n'a rien de quotidien, je regarde un peu sur le net les autres blogs pour lire ce qui s'y écrit. Et bien c'est pas brillant ! Je n'en ai trouvé aucun pour le moment qui traite la sclérose en plaques avec raison. Ce n'est qu'un ramassis de déprime, de fatalisme, de désespoir et je passe sur l'effet martyre du christ de quelques uns. A croire que certains attendent la béatification et que Saint Sébastien à coté de leur calvaire n'était qu'une chochote qui pleurait sa mère parce qu'il avait une épine dans le pied.

Et bien non, la sclérose n'est pas une fatalité et si je suis conscient que les handicaps de certains sont flagrants, il ne faut jamais oublier que l'on est vivant et que tant que c'est la cas, il faut passer sa vie à aimer, à rire, à profiter de la vie et de la présence de nos proches.

Je mesure très bien la chance que j'ai mais je fais tout pour, je me tape ce foutu régime, et je sais très bien que demain matin, tout ce que j'aime faire peut disparaître en un éclair. Mais n'est-ce pas le cas pour chacun de nous ? Sclérose ou pas, personne n'est à l'abri d'un accident cardio-vasculaire, d'un chauffard, ou d'une mauvaise chute. Alors ?

Alors j'ai pris la décision de vivre comme si j'allai mourir demain, parfois même comme si demain n'existait pas et cela bien avant qu'un toubib en blouse blanche vienne me voir avec une tête à faire peur pour m'annoncer que j'avais la sclérose en plaques ce à quoi j'ai répondu un "ok" tellement nonchalant et flegmatique qu'il a cru que je ne réalisais pas les conséquences de cette maladie. Il sont cons parfois les toubibs, il s'attendait tellement à me voir fondre en larmes que je lui ai enlevé son plaisir, il était peut-être sadique après tout.

Bref, ce n'est pas facile mais je vous assure que cela change la vie.


Il faut bien savoir accepter la mort pour savoir bien vivre.

mercredi 22 septembre 2010

Bon ça manque un peu de couleur !

Oui, c'est ce que je me suis dit ce soir en regardant les quelques messages que j'ai postés : ça manque de couleurs !

Alors j'ai regardé dans mes photos et je me suis dit qu'il faudrait tout de même que je me présente un minimum. Alors voilà, je ne m'appelle pas Charlie mais j'aime bien qu'on m'appelle Charlie même si personne encore ne m'a appelé Charlie... Mais j'ai des enfants la preuve :


C'est mon dernier, je vous montrerai l'aîné un autre jour !

Ben voilà, ça fait un peu de couleurs pour ce soir...

J'suis un peu déprimé...

Ouais, je sais pas trop pourquoi, enfin si je sais car j'ai joué comme une gaufre hier soir mais cela n'est ni la première ni la dernière fois que ça m'arrive et cela ne m'a jamais touché ainsi.

Alors, comme j'ai lu que cela pouvait être un symptôme de la Sclérose En Plaques, alors j'vais mettre ça sur son dos. D'ailleurs, elle a bon dos la sclérose. C'est grâce à un IRM et surtout aux tâches qu'il laissait apparaître sur mon cerveau que les toubibs ont pu diagnostiquer à 100% la maladie en me disant que j'avais des trous dans le cerveau (la classe, non ?). Du coup, si on voit toujours les mauvais cotés de la maladie (enfin sur les blogs et autres sites d'information qui au lieu de vous sortir la tête de l'eau ont tendance à vous enfoncer bien profondément dans la vase la plus gluante du fond du lac) aujourd'hui je vais aborder les bons cotés de la maladie.

Si, si, il y en a, j'vous jure. Exemple, je suis d'un naturel étourdi, maintenant lorsque j'oublie quelque chose (sortir les poubelles, payer les factures, aller chercher mes enfants à l'école ou autre) je dis à ma femme : "Désolé ma douce, mais c'est tombé dans un trou." Ce à quoi elle me répond : "T'es vraiment trop con !". Du coup on peut oublier volontairement ou non, tout un tas de trucs qu'on a pas envie de faire.

Autre avantage, les sautes d'humeur (d'ailleurs pour ma déprime, cela va déjà mieux depuis que j'écris ce billet), on peut dire tranquillement à son patron préalablement informé de la situation (cela ne sert à rien de lui cacher car par définition les patrons sont des crétins) : "Non j'ai pas eu le temps de finir le rapport, j'm'en tape de ce rapport, c'est chiant à mourir, votre cravate est à vomir, et pis j'm'en fous parce que j'ai la sclérose en plaques, et si t'essaye de me virer pauv' débile, je te colle un procès aux prud'hommes, alors dégage et laisse moi finir mon café !" Moralité on peut dire ce qu'on veut à qui on veut, ils nous regarderont toujours avec la pitié d'une meute de cockers dans les yeux, en disant : "le pauvre..." en trainant sur le "ô".

Bref, je sais c'est puérile, des gens souffrent, ont mal, sont paralysés ou pire encore mais ce ne sont pas pour eux que j'écris (quoique !) mais pour tous les sclérose en plaqués qui ont envie de se battre, de voir la vie avec des étoiles dans les yeux, de dire "non !", de refuser les cachetons, les piquouses et les séjours à l'hosto, de refuser la maladie, de lui dire : "je sais qu't'es là et j't'emmerde !"

Fin de déprime

mardi 21 septembre 2010

Moi et ma sclérose.

Ce soir je joue.

Je vais encore gratouiller ma basse devant des gens pour le plus grand plaisir de mes oreilles et de celles des gens qui seront là. Et à chaque fois c'est la même chose, je me dis que j'ai une sclérose en plaques, qu'elle est là même si elle ne dit rien, ne fait rien, et à chaque fois je pense aux autres malades qui galèrent pour bouger et je me dis que j'ai de la chance, en ai-je ? Oui surement, mais je la provoque aussi, je me soigne !!!

lundi 20 septembre 2010

J'suis balade !

Mes mouflets m'ont envoyé faire du vélo sous la pluie ce week end, j'me suis pelé les meules, j'ai eu froid,  j'étais trempé jusqu'au os, bref j'ai la crève aujourd'hui.

Alors pour me soigner ma petite femme m'a fait une super soupe de patates avec des petits pois et de la crème de soja ! Un pur délice !!!

J'en ai pris quatre fois et maintenant j'ai trop chaud et j'ai envie de vomir. Enfin disons que la position assise presse sur mon estomac gonflé comme une baudruche qui aimerait bien se vider un peu.

J'me mouche encore comme si mon cerveau s'était liquéfié mais j'ai le ventre plein !

jeudi 16 septembre 2010

Ce soir j'ai bien mangé !

Au menu, riz (la base de mon alimentation) accompagné de haricots beurre cuits à la vapeur, le tout copieusement arrosé d'huile d'olive vierge d'Espagne ! En dessert, raisin et chocolat noir à 81%.

Très rapide et pour tout dire un régal. J'adore ces petites choses qui font que la vie est à prendre du bon coté !

 La maladie me fout toujours la paix et pour tout dire je l'emmerde ferme, j'vais aller reprendre un carreau de choc !

mercredi 15 septembre 2010

Crunch

Crunch crunch crunch

Ce matin je déjeune avec des galettes de riz, crunch crunch crunch, cela n'a pas trop de goût, ça colle aux dents lorsque on met rien dessus et c'est gluant quand on les trempe dans le café, crunch crunch crunch, d'un autre coté, c'est nourrissant, à base de riz, et sans gras, sans sel, crunch crunch crunch.

En ce qui me concerne, il me reste de la confiture de fraise, crunch crunch, et je dois avouer que c'est pas mal, crunch.

 Les miennes sont carrées mais c'est la même chose, crunch. Le seul problème, en plus de ceux sus-mentionnés, c'est que ça fout des miettes partout, et que lorsque l'on croque dedans, elles se brisent selon leur bonne volonté donc il faut savoir jouer l'équilibriste. Crunch (et merde, un bout vient de tomber sur mon pantalon et de la même manière que pour les tartines de pain, cela tombe toujours du coté de la confiture !)

Bref, crunch crunch crunch crunch crunch crunch crunch (j'me dépêche de finir)
C'est tout de même bien de pouvoir un palliatif au petit déjeuner ou en cas de faim inopportune dans la journée.

Vive l'inventeur des galettes de riz et de la confiture (j'vais laver mon futal)

mardi 14 septembre 2010

Questionnaire de Proust

Ne me demandez surtout pas ce que vient faire ce questionnaire ici. Quoique d'un autre coté, il y a bien une question relative à la nourriture. Et puis de toute manière, je fais ce que je veux c'est mon journal, et il traite de la manière dont je gère ma sclérose en plaque (je déteste les personnes qui disent SEP, comme si en sigle, la maladie était moins effrayante, Syndrome d'Evacuation Puérile).

Donc si le questionnaire m'aide d'une manière ou d'une autre à me sentir sain de corps et d'esprit (bon d'accord j'ai descendu une bouteille de rouge hier soir, donc l'esprit n'est pas très sain), je me dois d'en parler ici.


  1. Ma vertu préférée
    J’aime croire que l’homme est bon.
  2. Le principal trait de mon caractère
    Apprendre et savoir, c’est la seule chose à laquelle j’aspire.
  3. La qualité que je préfère chez les hommes
    La création, ou l’inventivité qui, la plupart du temps se rejoignent.
  4. La qualité que je préfère chez les femmes
    Les méandres de leur pensée.
  5. Mon principal défaut
    Je suis resté un enfant qui s’émerveille de tout et qui pense qu’il ne vieillira jamais.
  6. Ma principale qualité
    Regarder une pomme et y voir le plus fabuleux des festins.
  7. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis
    J’aime leur indulgence à mon égard.
  8. Mon occupation préférée
    Dormir, car le rêve est la seule réalité viable.
  9. Mon rêve de bonheur
    Être enfermé dans une bibliothèque pendant les vacances.
  10. Quel serait mon plus grand malheur ?
    Être conscient que je ne peux plus penser.
  11. A part moi -même qui voudrais-je être ?
    L’idée de devenir mon reflet dans une glace est une idée qui me satisferait.
  12. Où aimerais-je vivre ?
    Peu importe le lieu, peu importe le temps.
  13. La couleur que je préfère
    Il y a dans le orange une douceur et une force apaisante.
  14. La fleur que j'aime
    Ce sont celles que l’on m’offre que j’aime le plus.
  15. L'oiseau que je préfère
    Celui qui peut voler sans jamais avoir à se poser.
  16. Mes auteurs favoris en prose
    Je suppose que ce sont ceux que je n’ai pas encore lus.
  17. Mes poètes préférés
    Ce sont ceux qui arrivent, en quelques mots, à faire naître un sourire, une larme, une haine ou une joie profonde.
  18. Mes héros dans la fiction
    Gaston Lagaffe recèle un univers empli de créations inutiles, de tendresse, d’une naïveté franche, tout ce que j’aimerais retrouver chez les hommes.
  19. Mes héroïnes favorites dans la fiction
    Toutes les femmes sont à la fois des personnages réels et des personnages de fiction.
  20. Mes compositeurs préférés
    Je ne peux vivre sans musique.
  21. Mes peintres préférés
    Ceux qui ont su donner à l’art une dimension de réalité tout autant qu’onirique.
  22. Mes héros dans la vie réelle
    Si j’avais des héros je ne vivrais plus.
  1. Mes héroïnes préférées dans la vie réelle
    La question 19 répond dans son ensemble.
  2. Mes héros dans l'histoire
    L’histoire est faite par les vainqueurs, les vaincus sont condamnés à l’oubli. L’histoire n’est qu’une vue déformée d’une réalité qui fut.
  3. Ma nourriture et boisson préférée
    Peu importe, pourvu que cela me satisfasse au moment où je les consomme.
  4. Ce que je déteste par-dessus tout
    Imaginer que je peux mourir demain.
  5. Le personnage historique que je n'aime pas
    Tous les vainqueurs ont ceci en commun qu’ils n’étaient ni meilleurs, ni pires que les autres.
  6. Les faits historiques que je méprise le plus
    Tous, sans aucune distinction.
  7. Le fait militaire que j'estime le plus
    L’abolition du service militaire obligatoire.
  8. La réforme que j'estime le plus
    La création de l’Univers.
  9. Le don de la nature que je voudrais avoir
    Aucun don ne peut satisfaire le manque viscérale inné à l’homme.
  10. Comment j'aimerais mourir
    J’aimerais ne pas avoir à mourir.
  11. L'état présent de mon esprit
    Ensommeillé.
  12. La faute qui m'inspire le plus d'indulgence
    Le bien et le mal sont tout relatif.
 
Ma devise
Qu’importe.


Voilà j'en fait fini pour aujourd'hui. Et n'oubliez pas, la maladie n'existe que si vous la laissez exister. Rien n'est inéluctable !

mercredi 8 septembre 2010

Envie du jour

Bon aujourd'hui j'ai une journée à la con. Beaucoup de boulot, des heures qui s'enchainent et je ne vais pas avoir le temps de manger normalement. La seule chose dont j'ai envie et qui me donne l'eau à la bouche rien que d'y penser, c'est un bon gros gâteau au chocolat.

Voilà, un comme ça. Une forêt noire ferait parfaitement l'affaire et pas question d'en offrir à qui que ce soit, je passe en mode Obélix, enfin en rêves...

Bref, pour le moment je vais me contenter de quelques fruits, secs et frais, en attendant de pouvoir me nourrir convenablement ce soir.

Parfois, j'ai l'impression que le café est véritablement le meilleur ami de l'homme qui aime se coucher tard, qui se lève tôt et qui passe ses journées dans un état végétatif de grande ampleur.

Il faudrait que je pense à réorienter mes priorités mais pour l'instant mon esprit reste focalisé sur cette douceur chocolatée.

La maladie me fout la paix !

mardi 7 septembre 2010

Création

Voilà, j'ai trente-trois ans ! Je ne suis pas damné ! C'est déjà ça, pourtant à l'image de Jésus j'ai bien l'impression que je porte en moi une partie des fardeaux de l'humanité.

Et ouais, il y a trois ans de ça (quatre me dit ma femme qui lit par dessus mon épaule) que je suis entré à l'hopital pour me faire diagnostiquer une sclérose en plaques. je ne peux pas dire que le monde se soit écroulé, qu'une rage d'incompréhension m'ait traversé, que j'aie pensé à ma famille, à mes amis. Non rien de tout cela, cela faisait dix ans que j'avais eu les premiers symptômes et des docteurs consciencieux avaient déjà émis l'hypothèse que cela pouvait être ça. Donc au contraire, je savais enfin pour mon système nerveux pêtait les plombs de temps en temps, et j'en étais soulagé ! Sincèrement !

La question alors était simple : quoi faire ? Je n'ai jamais été très porté sur les médocs enfin si on fait abstraction des traxènes cognac de ma jeunesse, donc je ne voulais pas me bourrer d'immuno-suppresseurs et autres corticoïdes qui m'auraient certes fait planer mais surtout fait gonfler comme une baudruche.

Un medecin de campagne (le Dr Sixou, j'honore humblement sa mémoire) m'a conseillé un bouquin : L'alimentation troisième médecine du Pr Jean Seignalet. Je peux dire aujourd'hui que ce bouquin a changé ma vie, radicalement. Premièrement car je peux tapper avec mes dix doigts sur ce clavier, jouer au foot avec mes enfants et faire de la musique mais aussi surtout car la maladie ne se manifeste plus depuis que je suis son régime hypotoxique.

C'est dur et c'est bien pour cela que j'écris ce blog, pour vous faire partager et surtout pour garder une trace de ma profession de foi, et de ma volonté.

Je résume le régime : Pas de blé, pas de produits laitiers, pas de maïs.

Voilà, j'ai commencé !