Suivi médical.

Suivi médical.

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Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

mardi 30 novembre 2010

Le temps et la sclérose.

Je ne suis pas malade, enfin je ne crois pas l'être. Si l'on m'a diagnostiqué une sclérose en plaques il y a plusieurs années maintenant, je fais en sorte pour que ses symptômes n'apparaissent pas et que je puisse vivre ma vie comme je l'ai toujours fait. Néanmoins, je me suis aperçu ce matin que ma notion du temps avait changé.

En effet, j'amenais mon fils de cinq ans à l'école et comme il n'a pas sa langue dans sa poche et qu'il a oublié d'être bête il m'a posé une de ses questions philosophiques auxquelles on a du mal à répondre avec des mots simples.

- Papa, pourquoi tu es toujours pressé le matin ?

Bon il est vrai que comme j'attends toujours le point de non-retour pour me lever, je suis presque toujours passablement à la bourre et surtout lorsque je pense à toutes les choses que j'ai à faire, que j'aurais dû faire et que je ne vais pas faire (résultats synthétiques de la sclérose, la procrastination à outrance.) Bref, comme son école est à deux cents mètres de mon bureau, il est vrai que j'anticipe toujours ma course et je lui fais comprendre que je suis en retard (quoique parfois, c'est aussi de sa faute lorsqu'il lui faut vingt-cinq minutes pour mettre une chaussette).

- Et bien, tu sais, j'ai des choses à faire.
- Mais c'est important ?
- Euh... Oui et non.
- Comment ça oui et non ?
- Et bien tu sais, il y a des gens qui m'attendent et qui attendent des choses que je dois leur donner et c'est vrai que parfois j'oublie ce qui est important.
- Et c'est quoi qui est important ?
- ...
- ...
- Et bien, de prendre le temps d'être avec mes enfants, de leur faire des câlins, de leur faire des sourires pour qu'ils passent une bonne journée.

Son visage s'est illuminé et comme il était en pleurs quelques minutes auparavant parce qu'il avait perdu sa ferrari en plastique, j'étais content. Heureux simplement d'avoir passer un peu de temps avec lui, d'avoir reçu un sourire et de lui avoir appris qu'il ne sert à rien de courir, il faut aimer à point.

Toujours est-il qu'ensuite j'ai battu le record du deux cents mètres avec obstacles (voitures, poubelles, muret et poussettes) pour être à l'heure au boulot, que maintenant je suis en sueur, je pue et comble du comble je n'arrive pas à parler tellement je suis essoufflé.

J'attends treize heures et je vais faire la sieste !

1 commentaire:

  1. "Il ne sert à rien de courir, il faut aimer à point".
    J'adore! C'est tellement vrai.
    Bonne sieste, les papiers pour la sécu attendront (encore!!) je file me reposer moi aussi. Vive les procrastinateurs libérés de tout complexe!!
    Flo

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