Suivi médical.

Suivi médical.

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Première poussée : Septembre 2000
* Deuxième poussée : Décembre 2001
* Arrêt du lait de vache : Décembre 2001
* Troisième poussée (après gavage de crème chantilly) : Juillet 2007
* Diagnostique : Juillet 2007
* Suivi du régime Seignalet strict : Juillet 2007
* Depuis : Et bien, rien. Même pas le quart du début d'un fourmillement. Ah si ! Ma main gauche m'a grattouillé début 2013.

mercredi 22 décembre 2010

Sclérose en plaques et activité manuelle.

Depuis quelques jours maintenant, ma tendre et chère s'est mise en tête d'entreprendre la décoration de notre maison de manière artisanale. Elle est douée de ses mains, elle fait des trucs demandant une minutie d'horloger et une patience de moine bouddhiste. Et moi, je la regarde et chaque année, je suis en admiration devant ses étoiles, flocons, pères noël, et autres personnages de la crèche.

En ce qui me concerne, pour le gros œuvre, ça va, mais dès que cela demande un peu trop de précision, je suis à la rue. Bref, disons que je remplis la cheminée de bûches pendant qu'elle s'acharne avec ses instruments de pointe.

C'était le cas jusqu'à ce soir où elle m'a fait comprendre que je pourrais moi aussi participer à la décoration.

Aïe !

- Dis donc, tu voudrais pas déscotcher un peu de l'ordinateur, le journal, tu le connais par cœur et j'ai encore quelques centaines de flocons à découper.

J'ai eu beau arguer que j'avais la sclérose en plaques, et que mon habilité n'était pas au mieux et que j'étais un peu fatigué, ce à quoi elle répondit par une remarque laconique.

- Ok, alors tu sais quoi, tu mets de la musique, tu prends un ciseau, un flocon, tu découpes car si tu peux pas faire ça, cela m'étonnerait que tu puisses jouer de la basse.

Bon, elle a marqué un point, et comme mon argument n'était pas à la hauteur du sien, je me suis activé après avoir chercher pendant encore dix minutes la musique convenable pour ce genre de travail, ni trop rythmée, ni trop envoutante. J'ai porté mon dévolu su Kruder & Dorfmeister et sur des ciseaux bleu dans lesquels je ne pouvais pas entrer le pouce.

Bref, vingt-cinq minutes plus tard, je suis arrivé à bout de mon flocon sous les rires de mon épouse qui pendant ce même laps de temps en avait découpé au moins douze. Mais j'ai réussi et j'en suis fier !


Tellement fier en somme que je l'ai accroché moi-même et que j'en ai fait une photo.

- T'en fais un autre ?
- N'y pense même pas, sauf si peux le faire à la hache !

Et je suis retourné lire Le Monde en écoutant Eels...

1 commentaire:

  1. Bravo Charlie pour ce beau flocon bourré d'abdnégation jusqu'au trognon.
    En mère éhontée que je suis, j'ai chargé mes enfants des travaux manuels du même type: le résultat est fortement aléatoire (esthétiquement) mais ils décollent de l'ordi et me laissent la place du même coup! hi!hi!
    Puis j'aime bien les féliciter, après...
    Passe de bonnes fêtes!!
    Je reviendrai chercher des recettes car je suis une grande gastronome alors dur-dur la frustration alimentaire.
    A bientôt,
    Flo

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